Roquette inaugure une unité pharmaceutique majeure à Lestrem

« Plusieurs dizaines de millions d'euros ». Voilà le montant très approximatif de l'investissement mobilisé par Roquette pour sa nouvelle unité de Lycadex à Lestrem (Pas-de-Calais). On n'en saura pas plus : ni la capacité de production, ni les tonnages de maïs transformés pour produire cette précieuse poudre. Il s'agit de dextrose tiré du maïs, dévolu aux poches de perfusion (les solutions parentérales) dans les hôpitaux. Roquette en est l'inventeur il y a 40 ans et un leader mondial, avec pas moins d'1,5 million de personnes perfusées chaque jour avec ses produits.
Le groupe familial, qui aura, une fois n'est pas coutume, communiqué deux fois en deux jours (avec l'acquisition de 3 usines d'amidon en Inde, lire nos informations), se dote en l'espèce d'une unité flambant neuve pour un marché stratégique. L'atelier, de 47 mètres de haut, pour 4000 m2 utiles, est géré de manière très automatisée par moins de 15 personnes. Le groupe dispose d'une autre unité jumelle aux USA, dans l'Iowa. Roquette n'indique pas combien le Lycadex pèse dans son activité pharmaceutique qui compte un portefeuille de 20 produits au total, pour un CA de 300 M€, mais l'enjeu de cette mise en service est élevé. D'abord en augmentant ses capacités, pour servir des pays qui modernisent leur offre de santé et vont accroître leur consommation de poches. Mais aussi pour se mettre aux plus hauts niveaux d'exigence de sécurité attendues par les autorités sanitaires, ce qui constitue aussi un avantage compétitif important vis à vis des gros clients pharmaceutiques de Roquette. Le principal concurrent de Roquette dans le domaine médical est le groupe Cargill. « Ils essaient de nous talonner, mais nous sommes très en avance », se réjouit Guillaume Fichet, directeur du site de Lestrem (à g sur la photo, au côté d'Arnaud Dupont, directeur de l'atelier Lycadex).
O.D