Sécurité urbaine : Steel Omnium reprend Préfa'bat

 

Courrières. Trois ans après l'acquisition de LDMD, Michaël Dehon reprend cette fois le spécialiste du mobilier urbain défensif Prefa'bat, avec de grosses perspectives.

«On serait mort sans une croissance externe ». Michaël Dehon n'est pas du genre à tourner autour du pot. La guerre des prix dans l'univers de la chaudronnerie, la découpe laser et la mécanique de précision, ajoutée à l'effet gilets jaunes puis la crise sanitaire commençaient à affecter les grands équilibres de LDMD, la société qu'il a reprise en 2018. Une entreprise de 30 salariés de Vendin-le-Vieil, pour un chiffre d'affaires de 4,5 M€ en 2019, tombé à 3,3 M€ en 2020. C'est à travers une belle acquisition que l'entreprise reprend l'offensive, à travers sa holding de tête, Steel Omnium. Elle acquiert Prefa'Bat, société d'ingénierie créée par un véritable Géo Trouvetou, Alain Antoniazzi, dans l'univers de la défense urbaine passive : des mobiliers conçus pour assurer la sécurité des lieux publics face aux intrusions, mélangeant béton armé, électronique et chaudronnerie. La petite entreprise de 10 personnes réalise un chiffre d'affaires de 2,3 M€, pour un résultat de plus de 10%. L'inventeur de 76 ans a déposé pas moins de 45 brevets, dont seulement 5 véritablement exploités. LDMD était déjà sous-traitante de Préfa'Bat depuis vingt ans, ce qui sera bien sûr renforcé. La reprise s'opère avec l'entrée de Finorpa et d'Artois Investissement. Michaël Dehon est décidé à réunir les deux entités au siège de Préfa'bat, à Courrières, pour y construire un seul bâtiment, et économiser le coûteux loyer des 3 000 m2 de LDMD. Le dirigeant compte aussi ouvrir rapidement deux succursales commerciales dans le sud-est et le sud-ouest pour « trianguler la France ». Objectif : « devenir leader de la sécurisation de sites et du matériel urbain défensif ». Il vise aussi l'export en démarrant par les pays à fort pouvoir d'achat tels que la Suisse, le Luxembourg ou l'Allemagne. Autre perspective : démarrer une activité de leasing. La structure a la capacité de grossir, grâce à un réseau de nombreux prestataires, relève son dirigeant. A horizon trois ans, il vise un chiffre d'affaires consolidé de l'ordre de 9 M€.

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