Siparex et BPI prennent la majorité de Speechi

Lille. Né en 2004, le spécialiste des écrans interactifs s’est toujours développé seul. Pour faire face à une très forte croissance, le dirigeant s'adosse à Siparex et BPI.

 

35 à 40% de croissance annuelle, un effectif passé de 25 à 45 salariés en deux ans, des perspectives très prometteuses, une entreprise trop dépendante de son seul dirigeant : Thierry Klein, fondateur de Speechi en 2004, a jugé l'heure venue de céder son indépendance pour aller plus loin. L'entreprise est spécialisée dans les écrans interactifs, dont il est le leader français, grâce en particulier à un très grand confort d'écriture, mais aussi de multiples logiciels de prise de note, de post-it, de plans projet. Au total, Speechi a réalisé un chiffre d'affaires de 14 M€ l'an dernier et envisage le cap symbolique des 20 M€ dès 2021. Avec de fortes ambitions notamment hors des frontières, qui supposent des moyens importants. Siparex et BPI font donc leur entrée majoritaire au capital, dans des conditions tenues secrètes. On saura toutefois qu'une poignée de cadres est également accueillie à l'occasion au tour de table. L'entreprise réalise la moitié de ses ventes dans l'univers scolaire, l'autre moitié dans l'univers de l'entreprise, et prépare depuis trois ans une diversification dans la formation au codage informatique pour les enfants. L'activité a été très entravée par la crise sanitaire mais constitue une piste importante pour l'avenir selon Thierry Klein. «C'est encore en mode start-up. On apprend aux enfants à coder avec notre méthode, en leur faisant programmer un petit robot, pour en faire un jeu». Déjà une centaine d'écoles existent, via des partenaires.

Mais le gros enjeu des prochaines années sera d'abord l'international, où le potentiel est considérable. Speechi commence par la Suisse et la Belgique avant l'Italie et le Royaume-Uni notamment, mais lorgne aussi vers l'Amérique du Nord. « Siparex a recruté quelqu'un il y a un an pour développer à l'international nos participations. Nous le mettrons à contribution ! », sourit Edouard Ribaute, directeur d'investissement chez Siparex.

L'arrivée majoritaire des deux investisseurs est aussi l'occasion pour Thierry Klein de préparer en douceur son futur départ, à une échéance encore floue. «Mais je reste en charge durant quelques années », insiste-t-il. Avec plusieurs sujets en haut de la pile, comme les pénuries de composants électroniques en Asie, qui perturbent le marché, mais aussi avec les difficultés de recrutement dans l'univers du développement numérique à Lille. Speechi pourrait atteindre 65 à 80 salariés dans les trois ans, estime son dirigeant.

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