Skema veut croître et ... peser davantage

Née de la fusion de l'ESC Lille et de Ceram Nice en 2010, Skema poursuit un développement à marche forcée. L'an dernier, elle annonçait son nouveau campus à Suresnes et une ouverture en Afrique du Sud, en cours. Cette fois, l'école vient d'adopter son troisième plan stratégique, 2020-2025 - après une grosse consultation auprès des diplômés, étudiants, collaborateurs et partenaires. Il poursuit cette ligne volontariste, avec une perspective de passer de quelque 100 M€ en 2020 de budget à 150 M€ et de 8500 étudiants à 12 000 et de 600 à 800 collaborateurs d'ici cinq ans, avec 9 campus opérationnels (contre 7 aujourd'hui).

Les deux nouveaux seront l'Inde et l'Australie, tandis que la Russie reste une perspective, mais au-delà de 2025. Mais Skema entend désormais aussi peser beaucoup plus dans la société. La feuille de route, qui se veut disruptive, pose ainsi trois grandes priorités stratégiques : « devenir l'école de l'avant-garde, agir en acteur engagé et se positionner comme l'institution "glocalisée" ». « Nous voulons démontrer que pour les cinq prochaines années, nous changeons de degré et de nature », revendique Alice Guilhon (photo), directrice générale, qui estime que « skema n'est plus seulement une école, mais une institution », légitime à prendre la parole, sans parti pris, dans les débats du moment. Pour joindre les actes aux paroles, l'école se dote d'un think tank, dédié aux questions de stratégie et d'influence. Côté académique, Skema veut travailler « l'hybridation » des programmes, en misant toujours plus sur le transdisciplinaire.