Smart Farming: lagriculture re?gionale amorce sa mutation nume?rique
Apre?s la me?canisation, lagriculture se frotte au de?fi de sa nume?risation. Un enjeu a? la fois environnemental et e?conomique, que la premie?re re?gion agricole de France se doit danticiper. Cest toute la raison de?tre du projet SFIM lance? en juin 2016. Dans le viseur : la re?duction des intrants chimiques et hydriques. Initie?e a? lorigine par le Po?le le?gumes de la re?gion Nord, linitiative rassemble le CTIFL (Centre technique interprofessionnel de fruits et le?gumes), le nume?ro un mondial du le?gume Bonduelle, la start-up Weenat, le?cole dinge?nieur lilloise ISA et le groupe Carre?, fabricant doutils agricoles base? en Vende?e. « Nous allons essayer de?tre plus en amont de linnovation plu- to?t que de?tre attentiste cest a? dire en tant que porteurs de projets », promet Dominique Werbrouck, directeur du Po?le le?gume. La premie?re phase porte?e par Carre?, sache?vera en aou?t. Son budget est de 400 K finance?s a? 50% par le Programme investissement avenir. Leur union sest dabord concentre?e sur Anatis, du nom de ce robot de?veloppe? par Carre? pour automatiser le binage. Gra?ce a? leffort des partenaires, il est de?sormais capable de repe?rer des plantes adventices dans des rangs de se- mis puis de les traiter localement avec un herbicide par micropulve?risation. Pour linstant, ce proce?de? na e?te? teste? que sous serres dans des plants de ha- ricots. Les premiers essais en plein champ se de?rouleront cet e?te? chez un producteur du groupe Bonduelle. « Le proble?me est maintenant de transposer la solution sur dautres cultures comme loignon. Pour chacune dentre elles, il faudra de?velopper des algorithmes particuliers », anticipe Laurent Guilloton, responsable produit du Groupe Carre? qui espe?re commercialiser la solution courant 2018.
Un second volet vise lirrigation intelligente. LISA, la start-up lilloise Weenat et le groupe Bonduelle ont re?uni leurs talents et leur expe?rience pour automatiser le bilan hydrique dune parcelle test. Plus besoin de relever les donne?es pluviome?triques pour remplir une feuille de calcul. Un capteur au sol se charge du travail et de pre?coniser des solutions a? lagriculteur. Les partenaires de SFIM aimeraient engager une seconde phase pour aller encore plus loin : « A terme, le robot embarquera dautres capteurs pour produire dautres informations sur la plante ou sur la parcelle comme son contenu en eau ou la pre?sence de ravageurs ou de maladies », souligne Bertrand Vandoorne, enseignant-chercheur a? lISA. Les donne?es releve?es serviront a? cartographier les be- soins hydriques dune parcelle pour une irrigation beaucoup plus cible?e et donc plus sobre. Beaucoup dinformations a? traiter et interpre?ter. En paralle?le, Weenat de?veloppera une plate- forme web qui centralisera toutes les donne?es collecte?es par les capteurs pour les visualiser. Un outil daide a? la de?cision qui guidera les agriculteurs de demain sur la quantite? dintrants a? utiliser dans leurs cultures.Pour cette seconde phase, les partenaires espe?rent un financement du fonds Cadar du ministe?re de lAgriculture. Ils at- tendent la re?ponse au cours de le?te?.
Etienne Vergne
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