SNCF Réseau : le renouvellement de la Ligne à Grande Vitesse Nord continue, 41,3 M€ engagés en 2022

SNCF Réseau/CAPA/YManac SNCF Réseau/CAPA/YManac

Le chantier de renouvellement de l’ensemble de la ligne a débuté en 2015. Au programme cette année : le remplacement de 28 km de voie ferrée dans le sens Lille-Paris. L’opération a démarré le 17 janvier et devrait prendre fin à la mi-juillet.

C’est un chantier d’envergure engagé en 2015, et pour 10 ans. 2022 marque donc l'entrée dans la huitième année des travaux de renouvellement de la Ligne à Grande Vitesse Nord. Sur 333 km de long, celle-ci relie Paris à la frontière belge et au tunnel sous la Manche, en passant par Lille. Le chantier portera cette année sur une portion de 28 km de voie ferrée, dans le sens Lille-Paris, entre Beaulencourt et Izel-lès-Equerchin, dans le Pas-de-Calais.

L’opération, programmée de janvier à juillet, se déroulera en deux phases. La première porte, depuis son lancement le 17 janvier et jusqu’au 9 avril, sur le renouvellement de 30 000 tonnes de ballast (cailloux supportant la voie ferrée). La seconde, du 16 mai au 16 juillet, concernera le remplacement de 56 km de rails. 

Matériaux recyclés

SNCF Réseau alimente son chantier de renouvellement grâce au Centre de Réemploi des matériaux du ferroviaire, baptisé Lille La Délivrance. Ce dernier triera et lavera le vieux ballast pour qu’il puisse être réutilisé en voie ferrée (quand son état le permet) ou dans le BTP, comme sous-couche routière par exemple.

Quant au rail déposé, 95% seront réutilisés, indique SNCF Réseau. La partie conservée sera acheminée vers les ateliers de Saulon en Bourgogne. Elle sera reconditionnée et remise en voie de lignes classiques du réseau ferré national. Les 5% restants seront retraités, en région, en barres d’acier au sein de l’usine Ascoval à Saint-Saulve. Barres qui permettront la fabrication de nouveaux rails.

Le renouvellement de la Ligne à Grande Vitesse Nord représente un budget global de 420 M€. Le chantier de cette année est évalué à 41,3 M€, entièrement financé par SNCF Réseau. 

Les travaux sont opérés de nuit, par 200 personnes employées par SNCF Réseau et des entreprises extérieures.

TER : entre la SNCF et la Région Hauts-de-France, le bras de fer continue

Début décembre, la Région annonçait la suspension de ses paiements dûs à la SNCF, en raison d’une forte dégradation du service TER. Dégradation que l’exploitant reconnaît et qu’il tente de corriger grâce à un plan de redressement adopté en octobre dernier. Les résultats tant espérés par la Région n’étant pas au rendez-vous, celle-ci a annoncé le 18 janvier le maintien de la suspension en février, pour le 3e mois consécutif, du paiement de la SNCF. Le montant global avoisinerait à ce jour les 130 M€, d’après Franck Dhersin, vice-président du conseil régional chargé des transports.

Prochaine réunion d’étape entre la SNCF et la Région : le 1er mars.