Susciter et accompagner les vocations et les énergies d’entreprendre

Les Assises de l’entrepreneuriat qui viennent de s’achever mettent en avant la volonté de stimuler l’esprit d’entreprise chez les jeunes par la formalisation de programmes éducatifs dès le secondaire mais aussi dans l’enseignement supérieur. Comment concrétiser cette volonté ? Dans le secondaire, l’éveil à l’entrepreneuriat s’est fait, jusqu’à présent, grâce à des associations. L’inclusion de modules d’éveil à l’entreprenariat au sein des programmes du secondaire va permettre de toucher le plus grand nombre et se poser en relais des initiatives locales et associatives. Elle posera ainsi le socle sur lequel des énergies créatives et innovantes peuvent s’agréger. C’est cependant dans l’enseignement supérieur que ces énergies sont susceptibles de se révéler. Pour y parvenir, il est primordial que les étudiants puissent trouver, au sein des universités et des grandes écoles, les points d’appui, de validation et d’accompagnement nécessaires à la concrétisation de leurs idées et au développement d’entreprises. Des enseignements peuvent être tirés d’initiatives existantes, comme les structures d’incubation de nombreuses grandes écoles de commerce, d’ingénieur, et d’universités. Mais ces initiatives se font le plus souvent au niveau local. Et il y a peu de partage des meilleures pratiques, par manque de structures mais aussi parce qu’elles servent de point de différenciation entre les établissements. Accompagner l’entrepreneur depuis la genèse de l’idée jusqu’au lancement de la structure est pourtant un facteur clé de succès, connu et documenté par tous les acteurs de la création d’entreprise.Il en va de même dans l’enseignement supérieur. L’étudiant doit savoir où s’adresser en ayant confiance qu’il sera accueilli de façon bienveillante dans un rapport adulte qui de?passe la relation e?tudiant/professeur au service de la re?ussite de son projet, de?s le de?part. Il est ainsi primordial que des acteurs e?conomiques participent a? des points de va- lidation au fur et a? mesure que le projet e?merge, de fac?on a? l’ancrer dans son marche? et l’activite? e?conomique re?elle.
La plupart des incubateurs de l’enseignement supe?rieur cesse leur action a? la fin de la pe?riode d’incubation. La mise en place de relais d’accompagnement est indispensa- ble apre?s la cre?ation. Dans cet objectif, des partenariats avec les grands acteurs de l’entrepreneuriat en France sont fondamentaux. Les emplois de demain seront cre?e?s par de nouvelles entreprises porte?es par de nouveaux entrepreneurs. L’enseignement supe?rieur se doit d’e?tre au premier rang pour susciter et accompagner les vocations et les e?nergies d’entreprendre