The Ring veut transformer une ville en un click & collect géant

La start-up lilloise aide les commerçants de centre ville à augmenter leur clientèle et faire face à la concurrence du e-commerce.

150 commerçants lillois font déjà confiance à The Ring pour attirer le chaland. Le principe est de permettre à chaque consommateur - une fois son adresse renseignée sur la plateforme - de mieux connaître la diversité des boutiques autour de chez lui. Mais aussi de les comparer avec les offres des sites de e-commerce. Il peut également acheter des biens sur TheRing.io, et les récupérer ensuite chez le vendeur. « L’idée, c’est de transformer une rue, un quartier, une ville en un click & collect géant, avec le même niveau de service qu’offrent les Gafa », explique Arnaud Przybylski, 44 ans, l’un des trois fondateurs aux côtés de Charles Dumon et Maxime Drécourt. L’appli fonctionne depuis novembre 2019 sur Lille. 10% des commerçants référencés vendent déjà en ligne. Côté utilisateurs - plusieurs centaines, le temps moyen passé sur la plateforme va de 4 à 6 mn par jour, avec une récurrence de deux à trois fois par semaine. « L’intérêt pour les commerçants peu digitalisés est d’avoir enfin une vitrine sur Internet simple à utiliser, proposant les photos des produits, l’actualité de la boutique, le paiement en ligne, l’envoi de sms aux clients... », explique ce petit-fils de commerçant, ancien des Pages Jaunes, créateur lui-même d’une première entreprise de e-commerce dans les produits de jardin.

Développement national

The Ring ne prend aucune commission sur les transactions et ne vend aucune donnée. La plateforme propose un abonnement mensuel aux commerçants, et se rapproche des collectivités pour leur louer leur technologie afin de digitaliser les quartiers commerçants. Une stratégie pour attaquer d’autres villes, comme Compiègne et Nancy qui sont sur le point de déployer The Ring.

Accompagnée par la CCI, Adopte une start-up, lauréate du réseau Entreprendre Nord 2019, et incubée chez Syllabus médias, l’entreprise s’est d’abord développée sur les fonds propres des créateurs. En parallèle de la plateforme, une activité de service quarma.io, autre marque de l’entreprise The ring.io, permet à la Tpe d’être rentable dès 2019 : elle accompagne des commerçants dans la création graphique, la stratégie et les campagnes publicitaires Google. Des business angels ont rejoint le capital, pour moins de 10%.