Tourisme : bilan 2011 contrasté

L’hôtellerie a ainsi vu son taux d’occupation moyen passer de 57,6% en 2010 à 58% en 2011, alors que l’offre de chambres progressait de 2,2%, à 17 300 chambres. Un taux honorable donc, qui place la région au 5^e rang après l’Ile-de-France, la Corse, Paca et Rhône-Alpes. Mais au 11^e rang en termes de nuitées, avec 200 000 de plus qu’en 2010, soit plus de 5,6 millions de nuitées. L’augmentation est plus sensible dans le Nord (+3,2%) que dans le Pas-de-Calais (+1,8%).

La part de la clientèle professionnelle (tourisme d’affaires) est stable à 56%.

De manière générale, le Pas-de-Calais affiche des performances inférieures au Nord, tiré par l’attractivité de sa capitale. Dans l’hôtellerie, la hausse des arrivées (+1,5%) profite ainsi plus au Nord (+2,1%) qu’à son voisin, qui pâtit aussi de la forte baisse des arrivées dans les campings – tributaires des conditions météo –, avec -6,6%, soit 13 000 des 15 000 arrivées en moins sur l’ensemble de la région. Malgré une forte hausse en juin et septembre (meilleurs mois depuis 8 ans), la moyenne des arrivées entre mai et septembre n’a jamais été aussi faible depuis 2005, avec une plongée en juillet de -21,2%. Ce sont ainsi 40 000 nuitées qui ont été perdues, la durée moyenne de séjour (3,04 jours) restant stable. Le taux d’occupation des 8 500 emplacements de passage recensés est de 25%, pour la première fois en baisse depuis 2008. Près de 45% des hôtelliers de plein air se déclarent « en difficulté » ou « menacés ».

Autre fait notable, les Britanniques continuent à refluer :  depuis 2008 et le début de la crise, la baisse est constante, pour atteindre en 2011 dans l’hôtellerie quasiment la moitié du nombre d’arrivées atteint en 2007 (815 000), soit 474 000. En revanche les autres pays limitrophes (Belgique et Allemagne) « s’approprient de plus en plus la région » à respectivement +15,5% et +13% dans les campings et +9,7 et +3,3% dans l’hôtellerie.