Max Verlinde : de la finance à la plomberie

"Tout se fera petit à petit. Je ne veux surtout pas brusquer mes équipes." "Tout se fera petit à petit. Je ne veux surtout pas brusquer mes équipes."

Meersschaert change de mains. Et pour la première fois, le nouveau gérant n'est pas un membre de la famille. En novembre dernier, Max Verlinde a racheté la société à Patrick Meersschaert, petit-fils du fondateur. Son parcours ne le predestinait vraiment pas à tenir les rênes d'une entreprise de plomberie et couverture. Cet expert comptable de formation occupait un poste de directeur administratif et financier jusqu'en 2012. Bien loin des tubes d'évacuation d'eau, déboucheurs de canalisation et pinces à sertir ! Mais à l'entendre, cette reconversion n'est pas le fruit du hasard. Son côté manuel ? Il l'a toujours eu et l'esprit entrepreneurial est une histoire de famille. Son grand-père fut le créateur de Verlinde, constructeur et exportateur de matériel de levage et de manutention que son père a par la suite dirigé. Coïncidence étonnante, un pont roulant Verlinde est d'ailleurs installé depuis des années chez Meersschaert. "Quand je l'ai vu, je me suis dit que c'était un signe !", sourit le repreneur.
En 2013, il bénéficie d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) et débute une formation au métier de plombier à l'AREP FRESCC de Roubaix. Dix mois pendant lesquels il suit en parallèle une formation d'électricien. Il découvre Meersschaert en février 2017 grâce à son réseau, après une mission de deux ans chez Sogema Engineering comme directeur financier. "En arrivant la première fois, j'ai fait un bond 30 ans en arrière. L'entreprise a été créée en 1925. La plieuse de l'époque est toujours celle utilisée aujourd'hui !", s'amuse le dirigeant. Il faut dire que son prédécesseur n'était pas familier avec l'informatique. Si bien qu'il effectuait sa gestion administrative à la main. Les factures étaient rédigées soit sur ordinateur, soit... à la machine à écrire par une secrétaire. "Cette façon de travailler lui prenait un temps bien trop important. Désormais tout cela est sous-traité par un expert comptable."
Pour l'acquisition de la société, Max Verlinde a pu compter en partie sur un prêt d'honneur de 15 K€ de l'Initiative Lille Métropole Nord.

Moderniser et diversifier
Depuis le départ à la retraite de Patrick Meersschaert en mars dernier, le quadra lillois est seul aux commandes. L'avenir de son entreprise de quatre personnes pour un chiffre d'affaires de 600 K€ l'an dernier se dessine doucement. Ses premiers objectifs : rajeunir Meersschaert et diversifier son offre.
Cette année, la stabilisation de l'activité sera la priorité. Avant les premiers investissements en 2019, qui devraient avoisiner les 90 M€. Max Verlinde prevoit de remplacer deux à trois véhicules sur quatre, d'acheter une nouvelle plieuse et du matériel pour ses équipes. En fin d'année prochaine, il espère ses premières embauches et réaliser 800 K€ de chiffre d'affaires.
A horizon 2020, il voudrait diversifier les métiers de Meersschaert vers l'installation de panneaux solaires photovoltaïques et approcher le million d'euros de chiffre d'affaires. "Tout se fera petit à petit. Je ne veux surtout pas brusquer mes équipes", avertit-il.

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