Jean Caby : ultime sursis et mince espoir

 

Trois semaines : c'est le tout dernier sursis obtenu par le charcutier industriel Jean Caby le 16 mai devant le tribunal de commerce de Lille Métropole, avec l'accord du ministère public. Après de nombreuses marques d'intérêt sans suite pour l'industriel andrésien, un candidat a officialisé un projet de reprise, associant à 25% le dirigeant actuel de l'entreprise, l'américain Eric Steiner. Son nom n'est pas connu mais on sait que c'est un groupe français et que son projet intègre la dimension immobilière des deux sites de Saint-André (usine actuelle) et Comines, usine en construction, dont le chantier stratégique est arrêté depuis novembre dernier. (ci contre la vue d'architecte du futur bâtiment)

Bref, un chevalier blanc inespéré, mais qui doit impérativement ficeler une offre très complète d'ici au 6 juin. Le tribunal, qui a repoussé au maximum les échéances au nom des 240 emplois à sauver, tranchera alors soit en faveur de ce projet, soit pour une liquidation pure et simple.

La situation de Jean Caby est extrêmement dégradée, avec des pertes mensuelles de 900 K€, un passif de 17 M€ et des crédits bancaires adossés par hypothèques sur les bâtiments de l'entreprise à Saint-André, le long de la Deûle. De surcroît, la remise en route du chantier de la nouvelle usine prendra un temps important, obligeant le repreneur à supporter les pertes d'exploitation de l'usine obsolète actuelle, jusqu'à sa mise en route. En revanche, l'entreprise peut s'appuyer sur un volume de commandes très soutenu et sur la très forte notoriété de sa marque. Jean Caby est le leader français des saucisses cocktail.