Maubeuge : Un projet chinois fait miroiter 300 emplois textiles
"C'est un temps de communication choisi par le député... » Benjamin Saint-Huile, président de la communauté d'agglomération Val de Sambre, aurait manifestement souhaité plus de discrétion autour du projet majeur révélé à l'AFP par le député En Marche Christophe di Pompeo. Un projet particulièrement ambitieux d'un pôle textile qui regrouperait pas moins d'une trentaine d'ateliers de fabrication, mais aussi un ensemble de services, totalisant 150 M€ d'investissements (dont 50 M€ en première phase) et quelque 300 emplois. Avec la carte premium du made in France pour la clientèle chinoise. Le projet est en effet porté par Jian Chen, homme d'affaires chinois, qui serait l'un des plus gros importateurs de produits européens en Chine, avec un réseau de 15 000 magasins dans l'empire du milieu. Le député a évoqué ce projet en marge du déplacement du président Macron en Chine. Car c'est lui qui en a permis l'aboutissement grâce à un réseau de relations personnelles, autour de liens communs de M Chen et d'un de ses assistants parlementaires avec le Portugal.
Quelle est la crédibilité de l'opération, à la communication si inhabituelle ? « Jian Chen est considéré comme un acteur très solide », défend Benjamin Saint-Huile, qui souligne que la collectivité vient d'adopter une délibération de principe affirmant sa volonté d'accompagner le projet. Il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Christophe Di Pompeo évoque les débuts de la construction d'ici 12 à 18 mois, un délai que certains jugent très optimiste : il faut requalifier les 15 hectares pressentis -aujourd'hui à vocation agricole ou naturelle, sans compter le réseau de contraintes réglementaires. Un voyage en Chine de plusieurs personnalités de la Sambre à la mi-novembre a permis de signer un partenariat avec les Chinois, autour de ce futur écosystème qui pourrait apporter une très grosse bouffée d'oxygène au territoire. « Tout le monde est en situation de bienveillance sur ce sujet, mais il faut confirmer son adaptabilité aux règles françaises », note le président de l'agglomération.
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