Un supercalculateur attendu à Méaulte en 2024

Ci-dessus l'aéropôle de Méaulte, où doit s'implanter l'équipement. Un autre supercalculateur est annoncé à Tourcoing Ci-dessus l'aéropôle de Méaulte, où doit s'implanter l'équipement. Un autre supercalculateur est annoncé à Tourcoing

Haute Picardie. Le parisien Global Development Group (CDG) porte l’installation sur la zone d’Albert-Méaulte d’un supercalculateur. Un outil unique en région.

 

Répondre aux enjeux de l’IA, du big data, de la simulation numérique et pourquoi pas, demain, de l’infor- matique quantique. C’est l’objectif du projet de calculateur haute performance qui doit voir le jour à Méaulte, à proximité immédiate de l’usine Airbus, d’ici le mois de juin 2024. Porté par l’entreprise Global Development Group (CDG), présidée par l’historien Michel Carmona, cet outil serait le second de ce type en France, après celui du plateau de Saclay (Essonne), baptisé Eclairion, dont l‘ouverture est annoncée pour l’automne 2023. Jouxtant le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et le campus scientifique Teratec, ce centre a été lui aussi financé par un pool d’investisseurs privés, adossés à des majors de l’informatique. Il faut dire que l’investissement est lourd : entre 150 et 250 M€ annoncés.

A Albert-Méaulte, le projet sera sans doute plus modeste – le montant du chantier n’est pas été dévoilé – mais la finalité sera la même : mettre à disposition des start-up, PME et grands groupes, une puissance informatique colossale afin de réaliser des simulations ou des modélisations, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique ou de l’agriculture. « En matière de calcul haute performance (HPC en anglais, ndlr), la France a pris un très gros retard alors que les enjeux sont majeurs. C’est pourquoi nous menons également un autre projet à Tourcoing, qui devrait voir le jour après celui de Méaulte », a indiqué Michel Carmona lors d’une réunion publique à Albert, en avril dernier. Au total, le centre picard devrait engendrer une trentaine d’emplois. Il n’en reste pas moins stratégique pour le territoire. « Cet outil permettra d’attirer beaucoup d’entreprises », assure Michel Watelain, président de la communauté de communes du Coquelicot. Les élus de la collectivité ont d’ailleurs acté la vente d’un terrain de 3,3 hectares à Global Development Group (CDG), qui n'attend plus désormais que les autorisations administratives nécessaires pour démarrer son chantier.