Une SEM d'aménagement pour le Nord

Le menu de la prochaine séance plénière du conseil général du Nord est chargé.

A l'ordre du jour, notons la création du syndicat mixte pour la reconversion du site de Cambrai-Epinoy (ex-BA103). L'engagement de principe et les statuts du futur syndicat feront l'objet d'un vote. La structure composée de la Région Nord-Pas-de-Calais, des départements du Nord et du Pas-de-Calais, des Communautés de Communes de Marquion et de l'ouest Cambrésis, et de la Communauté d'Agglomération de Cambrai formera l'ensemble juridique dont la  mission sera l'étude de tous les projets de reconversion du site d'une emprise foncière de 355 hectares.

L'occasion d'évoquer avec l'élu nordiste l'avancement de la réflexion sur le canal Seine-Nord. Il a rappelé la volonté politique de réaliser cet équipement majeur pour le territoire, "l'ex-BA pouvant se positionner comme base arrière pour les entreprises" et favoriser l'agrandissement de la plateforme logistique de Marquion. Mais pour lui, "la question financière ne sera pas un obstacle. S'il faut contribuer pour avoir Seine-Nord, nous serons là", a-t-il précisé.

Ce lundi, les élus débattront sur la création de la société d'aménagement. Ils devront valider la forme juridique choisie, en l'occurrence une Société d'économie mixte (SEM). Sur ce projet, le Président Kanner a souligné qu'il souhaitait commencer modestement avec "une démarche très prudente". La nouvelle SEM devrait être dotée d'un budget de 3 M€ et démarrer concrètement ses activités au 1er janvier 2014 avec un champ d'intervention limité aux territoires non pourvus en sociétés d'aménagement.

L'assemblée départementale se penchera également sur le schéma de mobilité. L'initiative baptisée "Mobilité liberté 2030" résulte d'une grande consultation publique. Estampillé "démocratie participative", le schéma prévoit trois objectifs (mobilité assurant la liberté de déplacement, droit à la mobilité pour tous et mobilité socialement responsable) qui se traduiront dans 50 fiches d'actions complètes. Seront par exemple mis en place des cars à haut niveau de service sur les bandes d'arrêt d'urgence entre Orchies et Villeneuve d'Ascq ou encore l'implantation d'aires de covoiturage. Le Département met aussi sur la table une réflexion sur la création d'une "Centrale de mobilité" qui regrouperait l'ensemble des acteurs pour offrir une intermodalité optimale pour les citoyens. J.D.