Usilink, le couteau suisse du service informatique

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[caption id="attachment_6758" align="alignleft" width="400" caption="Les trois associés, Marc Barron, Pdg (au centre), Grégory Renard, Dg délégué à l’innovation, et Grégoire Malvoisin, Dg délégué au développement des services."][/caption]

Un assistant virtuel multitâches et multi-applications. Pour smartphone, son nom de code est Angie : un ange gardien qui reconnaît votre voix et vous appelle par votre petit nom, à qui vous pouvez demander le temps qu’il fait à Djakarta, l’heure qu’il est à Montréal, de prévenir un contact de votre retard, de traduire en russe « Je cherche une boulangerie »... à la façon du Siri d’Apple. Sur le web, préalablement renseigné sur vos goûts, il vous guide dans vos achats sur Internet en filtrant ce qui correspond à votre profil. Dans le secteur public, il permet, sous le pseudo de « My Nestor » (mon maire), d’informer un administré de manière personnalisée, jusqu’à la téléprocédure : la communauté de communes de Bapaume l’a adopté ! Les applications de cet assistant « intelligent » sont illimitées. Son concepteur ? xBrainLab, le centre d’innovation opérationnelle de Usilink. Neuf ingénieurs chercheurs s’y activent pour développer, sous la marque xBrainSoft, des solutions dans le domaine de l’intelligence ambiante et des nouvelles interfaces, pour Usilink ou ses clients.

 

Applications illimitées

« Nous sommes une société de services avec un positionnement innovant », résume Marc Barron, Pdg de l’entreprise créée il y a seulement trois ans et devenue un groupe de 70 salariés (3,5 M€ de CA) qui chapeaute sept entités, agréé organisme de recherche et membre du réseau Oséo Excellence. Usilink lance aujourd’hui sa première plate-forme ouverte de création d’assistants virtuels : « Nous proposons un diamant brut que chacun peut venir tailler à sa mesure ». « Il y a d’autres acteurs qui développent cet outil sur la planète, mais peu en France et pas à ce niveau d’avancement, assure Grégory Renard, Dg délégué à l’innovation et associé. Et le Pdg de préciser « On n’est pas concurrent d’Apple. Pas encore ! »

 

« Time to market »

Usilink promet de faire parler d’elle. Après le rachat de Wygwam en 2009, qui lui confère l’expertise technologique, puis la création de xBrainLab l’année suivante, elle a fait l’acquisition de Run At Server au Canada en juillet 2011. Fruit de cette croissance externe : une table tactile, développée au départ pour l’opérateur d’énergie Hydro Québec, et devenue table d’architecte digitale à inclinaison brevetée (photo), qui a mobilisé trois chercheurs pendant six mois. Elle permet de consulter des plans numérisés, de les superposer, etc. Sa commercialisation démarre en Amérique du Nord, avant d’attaquer l’Europe. Les perspectives en France sont attendues au beau fixe « d’ici 6 à 9 mois » ; « on est time to market », se félicite Marc Barron. Il revendique un modèle atypique de société SSII innovante, basée sur la haute valeur ajoutée, la culture des talents et un positionnement « smart use » : « tout est dans l’usage ; beaucoup de projets meurent d’une technologie inadaptée ».

 

Au moins 20 recrutements

La seule croissance organique est évaluée à 15% par an, mais d’autres projets d’acquisition sont en cours, qui vont amener les trois associés à ouvrir leur capital « dans l’année ». Leur business model passe par l’intégration des meilleures technologies, sur des niches, pour se différencier. « Nous sommes dans une dynamique de projets soutenue et d’envergure. »

Ils pensent recruter en 2012 une vingtaine de chefs de projet et développeurs sur technologies Microsoft. L’accent est mis sur la formation, pour permettre aux développeurs en poste de « redécouvrir leur métier », qui évolue rapidement, d’adapter au mieux leur expertise au marché client, et pourquoi pas, demain, devenir chefs d’entreprises, dans lesquels Usilink pourra investir !

Sophie Pecquet

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