Verbrugge prépare l'usine de chromage du futur
Chez Verbrugge, on fait briller l'acier mais on garde les pieds sur terre. L'entreprise lilloise spécialiste du nickelage et du chromage des métaux, pour doper leurs performances, est pourtant en passe de monter un projet très ambitieux : passer de son unité de chromage encore très traditionnelle à une usine ultra-moderne, pas seulement sous le spectre des seuls process, mais bien dans son concept global et transverse. Elle appliquera ainsi le modèle d'industrie du futur qu'avait mis en avant Arnaud Montebourg quand il était à Bercy. Connectée, tracée, en interface étroit avec les clients, sobre, flexible, robotisée et même « co-botisée » (le robot au service du salarié), l'usine fait déjà plancher de nombreuses équipes. En interne, mais aussi dans les grandes écoles (Mines de Saint Etienne, HEI, Arts & Métiers, université de Valenciennes, Adicode de la Catho...) et chez des partenaires privés. Le tout coordonné par un chef de projet, Philippe Baska. Le projet est important puisqu'il pourrait mobiliser 6 M€, soit presque le chiffre d'affaires annuel du groupe (7M€ dont 20% à l'export), qui comprend aussi une unité d'anodisation d'aluminum en Normandie. L'activité chrome n'a fait l'objet d'aucun investissement depuis 20 ans, tant chez Verbrugge que chez ses concurrents européens, devant les incertitudes réglementaires européennes qui planaient sur cette activité classée. Plusieurs acteurs ont d'ailleurs cessé ce métier, très concurrencé désormais par le Maroc ou l'Europe centrale et de l'Est sur les grandes séries. « Aujourd'hui on est au double du prix, déplore Jean-Louis Verbrugge, co-dirigeant avec son frère du groupe fondé par leur grand-père. Nous espérons devenir compétitifs sur ces grandes séries et être aussi beaucoup plus performants sur nos autres productions ».
Verbrugge passe donc à l'offensive avec un projet qui n'a pas d'égal, au moins en Europe pour redevenir concurrentiel. Retenue au titre du pôle de compétitivité I-trans pour ce projet hautement stratégique dit « Chrome 3000 », la société a déjà bénéficié d'un financement à 50% de ses études (400 K€) et espère d'autres financements pour l'investissement.
Premiers coups de pioche début 2017
Actuellement implantée sur 2500m2 bâtis à Lille sud, sans possibilité d'extension, l'entreprise doit migrer rapidement. La nouvelle unité devrait passer à 4000 m2 couverts, sur un site qui n'est pas encore identifié, mais qui restera dans la métropole. L'objectif de Jean-Louis Verbrugge est de finir les études en 2016 pour lancer le premier coup de pioche début 2017. Le projet pourrait aussi associer quelques petits acteurs picards qui pourraient même être associés au capital, indique Jean-Louis Verbrugge. Lequel espère un doublement des ventes, notamment vers l'automobile et le secteur de l'énergie, qui pourrait s'accompagner d'une hausse de 30% des effectifs, avec une montée des qualifications vers le numérique, le contrôle dimensionnel ou les technologies sans contact. L'entreprise familiale emploie aujourd'hui 72 personnes, dont 42 à Lille
O.D.
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