Veternity rentre dans le giron du groupe vétérinaire IVC

Villeneuve d'Ascq. En pleine trajectoire météorique, le spécialiste de la fin de vie animale doit passer en juin dans les mains du britannique IVC-Evidensia.

Depuis 18 mois, l'actualité de Veternity est d'une rare intensité : lancement d'un réseau de pompes funèbres animales, développement international, notamment aux Etats-Unis, et aujourd'hui l'ex Compagnie des vétérinaires est en passe d'être rachetée par le groupe britannique IVC-Evidensia. Il s'agit du dénouement d'une recherche de capitaux engagée par le pdg Philippe Thomas, afin de financer la croissance. S'il visait plutôt un fonds d'investissement au départ, la valorisation proposée par IVC (Independant Vet Care), mais aussi les synergies notamment territoriales et l'ADN commun, à savoir un groupe fondé par des vétérinaires, ont fini de le convaincre, ainsi que Crédit Mutuel Equity, qui était au capital depuis 2018. Par ailleurs, IVC s'engage à maintenir le siège et la direction à Lille. Toutefois, l'opération doit encore être validée par la prochaine assemblée générale du 28 juin prochain. IVC-Evidensia reprendra alors les 52% détenus par le management et Credit Mutuel Equity ainsi qu'une proportion encore inconnue des parts des vétérinaires. Cette prise de contrôle doit assurer une montée en puissance encore plus rapide de Veternity, engagé dans une course à la taille pour devenir leader mondial de son secteur. Il pèse déjà 80% du marché français, et est présent dans 7 autres pays dont des développements depuis 2020 en Belgique, en Allemagne, en Tchéquie et au Portugal, mais aussi 8 crematoriums en Amérique du Nord. Veternity compte 453 salariés pour un chiffre d'affaires de 45 M€, et n million de dépouilles d'animaux traitées chaque année. L'entreprise pourra compter sur la grande force de frappe d'IVC-Evidensia, discret numéro 1 européen des cliniques vétérinaires, avec 1500 établissements dans douze pays, mais surtout dans le Nord de l'Europe, et qui connaît lui aussi une très forte progression. Il compte aussi 75 cliniques dans l'Hexagone, dont l'essentiel depuis moins d'un an. Les synergies devraient se mettre en place rapidement, avec un actionnariat désormais stabilisé. « On a une équipe, une expérience métier, on va pouvoir accélérer. Ce qui compte est le projet. IVC achète la stratégie, on veut garder la même dynamique de développement, alors qu'il y a des opportunités à saisir », décrypte Philippe Thomas

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