Wagons : AFR-Titagarh veut doubler en 5 ans

[caption id="attachment_27513" align="alignleft" width="400" caption="Christian poiret, président de la CAD et Pascal Varin, dirigeant d'AFR-Titagarh"][/caption]

« Vous êtes chez vous ! » Pascal Varin et Christian Poiret avaient le sourire aux lèvres ce vendredi à la communauté d’agglo du Douaisis. Le DG d’AFR-Titagarh et le président d’agglo viennent de signer l’acte de rachat par l’entreprise de ses 17 hectares douaisiens à la CAD. Soit une transaction finale d’1,3 M€ après déduction des loyers versés. « Nous atteignons un nouveau cap dans notre projet de reprise. Si vous n’aviez pas été à notre chevet pour nous aider à guérir, nous ne serions pas là aujourd’hui », a vivement remercié Pascal Varin.

 

Cinq ans après sa reprise par le duo franco-indien Varin-Titagarh à la barre du tribunal de commerce de Paris, l’ex-Arbel-Fauvet Rail a retrouvé des couleurs grâce à la mobilisation de tous, des politiques aux salariés en passant par clients et fournisseurs. La CAD avait alors pris possession des murs pour 4,2 M€ et repris les brevets pour éviter qu’ils ne tombent dans les mains des liquidateurs. « Une première pour une collectivité ! », se félicite Christian Poiret. Repartie de zéro en 2010, « à 80 personnes et sans commandes » mais avec son savoir-faire, l’usine affiche aujourd’hui une santé retrouvée.

 

Elle dégage désormais 50 M€ de chiffre d’affaires et emploie 200 salariés, qui toucheront cette année une participation, signe de jours meilleurs et de reconnaissance.

Malgré le sévère revers de l’appel d’offre manqué avec le groupe Eurotunnel, AFR-Titagarh dispose aujourd’hui d’une visibilité d’une année avec 500 wagons à construire. Une future commande pourrait même se décanter d’ici les vacances, précisait, prudent Pascal, Varin. L’industriel détaille en outre de nouvelles pistes de croissance. Il vise le marché africain avec un marché d’une centaine de wagons cette année, puis 200 pour l’exercice 2016-2017. Il travaille en parallèle sur une nouvelle gamme de produit à forte valeur ajoutée avec Oséo. Pour rester compétitive, l’usine va déployer un vaste programme d’investissement. Pas moins de 4,5 M€ seront notamment consentis pour moderniser et automatiser les lignes de production, « un changement culturel profond et majeur ». Avec un objectif : doubler la production d’ici cinq ans. Et le dirigeant de conclure, optimiste : « nous sommes ambitieux, l’équipe est volontaire, nos clients et les banques sont prêts à nous suivre ». De quoi espérer des wagons de bonnes nouvelles. J.D.