Wakanim offre des mangas en live sur le web
"Offrir une alternative légale au piratage numérique des séries d'animation japonaises", tel est l'objectif d' Olivier Cervantes et Ludovic Alcala, créateurs de Wakanim implantée au sein de l'incubateur Digiport à Plaine Images, à Tourcoing. Le premier est diplômé des Gobelins (Paris), le second travaille encore à mi-temps dans une agence interactive roubaisienne en tant que responsable sécurité et développement. Ce qui les réunit ? Une passion pour les mangas, ces dessins animés japonais qui mettent en image toute une série de personnages imaginaires.
10 000 visiteurs uniques par jour
Au carrefour de la télévision et la plate-forme vidéo à la demande, Wakanim propose aux internautes la diffusion de séries en haute définition 24 heures après leur sortie au Japon, en toute légalité. Cible visée : les ados et "adulescents", soit un éventail assez large de 15 à 35 ans. Une offre gratuite pendant un mois, puis déclinée selon un modèle payant. Pour une somme modique (parfois moins d'un euro), les 10 000 visiteurs quotidiens pourront suivre ou revoir leur série préférée. Cette stratégie unique en France s'adresse également à une cinquantaine d'acteurs identifiés parmi les opérateurs TV, mobiles...
Alsacien d'origine, Olivier Cervantes a été séduit par l'accueil réservé aux créateurs dans le Nord. " Nous avions d'abord créé l'entreprise à Strasbourg. Tout a été beaucoup plus rapide une fois installés en métropole lilloise quelques mois plus tard." En mars 2010, ces lauréats LMI ont levé 80 000 auprès de l'IRD. Actuellement, ils finalisent un tour de table de 400 000 euros, à nouveau auprès de l'IRD, mais aussi de Finorpa, d'Autonomie et Solidarité et d'investisseurs privés. De quoi renforcer l'équipe, acheter des licences au Japon -grâce au travail de fond réalisé par un VIE embauché par Wakanim- et mener une campagne de pub. En vue d'atteindre l'objectif ambitieux de 600 000 de CA en 2011.