WTX accélère sa diversification hors automobile

Des silencieux à base de textile recyclé pour VMC ; des organisateurs de bureau ou des bacs de contrôle d'aéroport à base de déchets textiles thermocompressés, des pailles pliables en inox, des panneaux acoustiques... Autant de produits plutôt inattendus chez un équipementier automobile. C'est pourtant ce qu'on trouve désormais chez WTX, filiale européenne du groupe japonais Maruyasu (1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires), à Roubaix. WTX a deux divisions principales, Wecosta, spécialisé dans les produits en métal et Wevista, dans les conduites d'air. Des activités jusque là très liées à l'automobile, un marché particulièrement impacté par l'accélération ultra-rapide du thermique vers l'électrique. WTX réalise 35 M€ de chiffre d'affaires avec 220 salariés inscrits. La situation de Wevista était critique il y a trois ans, et la maison-mère a accepté de prendre en charge la dette (60 M€) et les pertes (90 M€ au total), afin de moderniser, relancer et projeter l'entreprise dans une nouvelle dynamique. Trois ans plus tard, le pari est en bonne voie, autour d'une stratégie assumée de diversification. Wecosta est rentable et Wevista n'est plus dans le rouge et n'a même pas eu besoin de souscrire un PGE, explique le dirigeant Jean-François Charlet. « Nous ne sommes pas trop gros, c'est plus facile à convertir », estime le patron, qui souligne les expertises techniques de son activité autour des gaz d'échappement et de la ventilation. « c'est une mine de technologies ». Résultat : WTX réalise déjà 7 M€ d'activités hors de l'automobile.

Pour aller plus loin, l'entreprise prépare un investissement significatif de 3,5 M€ pour produire elle-même les nappes de non-tissés en vêtement recyclé, qui pourront ensuite être thermocompressées (photo), le process permettant de récupérer l'intégralité des chutes. La société travaille déjà à de nouvelles diversifications étonnantes comme dans le secteur des trottinettes de location, avec la société Tweener et Plume, à Saint-André.