Yper ube?rise la livraison de courses alimentaires
Apre?s le covoiturage et la location touristique, le?conomie collaborative va-t-elle investir le frigo des me?nages ? Cest le pari de la socie?te? Yper cre?e?e en janvier 2016 au sein de la ruche dentreprises d'Hellemmes. Apre?s une phase test a? La Ruche qui dit Oui, a? Roubaix, la start-up vient de lancer son application au mois de septembre. Comme pour BlaBlaCar, chaque adepte des courses en ligne peut cre?er un profil et endosser deux casquettes : celle d« Yper-shopper » pour re?ceptionner et livrer a? domicile les courses dun utilisateur a? nimporte quel drive de la me?tropole lilloise. Il suffit de renseigner un cre?neau horaire et le ou les magasins desservis. Ou se faire livrer par un au- tre utilisateur disponible de Yper, qui facture la livraison 4,99 et de?fraye le livreur a? hauteur de 349. Derrie?re ce projet : Laurent Staquet. Apre?s 17 ans chez Auchan, ce spe?cialiste du marketing a voulu voler de ses propres ailes. « En 2014, je suis encore chez Auchan et BlaBlaCar commence a? e?merger. Auchan Direct avait pour baseline « nous covoiturons vos courses ». Je trouvais que la notion de co-voiturage e?tait un peu « capilo- tracte?e » », observe-t-il avec humour. Au cours dun voyage a? San Francisco, il de?- couvre Instacart, une appli de shopping alimentaire qui propose aux internautes dagre?er une connaissance pour effectuer les courses a? sa place. « Jen ai un peu marre de voir simposer des solutions ame?ricaines comme Uber, Airbnb. Je me suis dit quil y a avait moyen de cre?er un truc en France ». Dou? lide?e de de?- velopper un concept autour de la li-
vraison de drive. Pour lancer son entreprise, il sentoure de Ce?line Boucheron et de Ce?dric Tumminello. La premie?re a participe? au de?ploiement dAuchan Drive. Le second a dirige? linformatique du groupe Oxygen. Les trois associe?s cre?ent leur socie?te? avec 210 K en fonds propres, 220K de pre?t de taux ze?ro accorde?s par la BPI et un pre?t dhonneur de 50K dans le cadre du concours LMI Innovation. La start-up emploie aujourdhui neuf per- sonnes et comptabilisait de?but octobre 100 utilisateurs. Un score encore bien modeste. « Le service nexiste quasi- ment pas. Cest un vrai pari. Nous de- vons cre?er le marche?, e?crire le mode?le et les propositions. Nous savons que
Il va falloir faire un volume de dingue pour arriver au point mort
nous sommes dans une de?marche risque?e mais exaltante », assume Laurent Staquet. Une seul objectif : frapper vite et fort. Dici 3 ans, le?quipe Yper espe?re e?toffer sa communaute? dutilisateurs pour couvrir les 3800 drives ouverts en France en privile?giant les grosses me?tropoles. « Nous sommes oblige?s de voir gros. Nous ne prenons que 150 par course. Il va falloir re?aliser un volume de dingue pour arriver au point mort ».
Dautant plus quYper nest pas seule a? convoiter ce marche? naissant. Sur la me?tropole, Pick-up My Drive est en cours dincubation. La nantaise Shopopop et Youtoyou fonde?e a? Limoges pourraient biento?t de?barquer sur lagglome?ration lilloise. « Tout va se jouer sur le re?seau, lexcellence ope?rationnelle, la capacite? a? re?unir une communaute? et a? lever des fonds », pre?dit Laurent qui espe?re gonfler son capital courant 2017
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