Xavier Bertrand détaille son programme centré sur l'emploi

[caption id="attachment_28785" align="alignleft" width="400"] Xavier Bertrand entouré de Valérie Létard et Natacha Bouchart, têtes de liste dans le Nord et le Pas-de-Calais[/caption]

 

 

C'est à Valenciennes dans les salons surchauffés du Grand Hôtel que Xavier Bertrand entouré d'une bonne partie de ses colistiers LR - « une équipe de costauds, une équipe de D1 », a officialisé son programme électoral. Il a d'ailleurs présenté à l'occasion un livre « Notre Région au travail », habilement dédicacé à Jean-Louis Borloo, qui recense l'ensemble de ses propositions.

Comme il le martèle depuis son entrée en campagne, il donne « la priorité à la valeur du travail » dans une région au taux de chômage très élevé. « Mais il n'y a strictement aucune fatalité », lance-t-il non sans tacler avec véhémence le bilan de l'exécutif sortant. « C'est le bilan de François Hollande, plus de chômage et plus d'impôts ».

Interrogé sur les trois premières mesures qu'il mettrait en place comme président de région, Xavier Bertrand cite d'abord un dispositif « Proche Emploi ». Tout chômeur pourra prendre contact avec les services de la région dès le 4 janvier, pour être mis en face des offres d'emplois non pourvues, bassin d'emploi par bassin d'emploi. La région mobilisera son appareil de formation (270 M€/an) pour former les demandeurs d'emploi. "Entre janvier et septembre, nous souhaitons ramener à l'emploi 60 000 personnes, et ce n'est qu'un début », dit-il. Deuxième mesure : l'apprentissage. Xavier Bertrand souhaite que tous les jeunes sans solution puissent se voir proposer une offre d'apprentissage. Le député-maire de Saint-Quentin cite également l'articulation de la politique régionale avec les conseils départementaux nouvellement élus, en matière de RSA. L'idée est que chaque allocataire (ils sont 300 000 dans la grande région) puisse se voir proposer une activité ou une formation. Et faute d'acceptation au bout de deux offres, l'allocataire se verrait privé du RSA.

Enfin, Xavier Bertrand compte développer largement la vidéosurveillance, mais aussi le WIFI dans les TER, et déployer les agents de sécurité après 20 h pour sécuriser les passagers des trains tardifs.

Côté entreprises, Xavier Bertrand veut faire de la grande région un territoire « business friendly », avec de nouveaux outils développés en leur direction comme le démembrement de propriété : la région pourrait prendre la nue-propriété de l'immobilier et laisser à l'entreprise l'usufruit. De même, un guichet unique doit accélérer très fortement les procédures pour examiner tout dossier sous trois mois. Et si la réponse n'est pas apportée dans ce délai, il y aurait du coup une « réponse automatique d'accord », promet Xavier Bertrand.

Comment financer son projet ? Le candidat saint-quentinois veut d'abord faire fondre les moyens de l'institution : réduction du parc immobilier, fin des locations extérieures au siège, réduction d'un quart du parc automobile, « traquer les dépenses inutiles », auditer les subventions versées par la collectivité, adopter le non remplacement systématique des départs en retraite... »Nous diminuerons le nombre de fonctionnaires régionaux », annonce-t-il comme en réponse à la promesse de maintien au niveau actuel faite par Pierre de Saintignon pour la liste PS. Au final, il promet de réduire de 300 M€ par an les dépenses annuelles de fonctionnement.

OD