Industrie : l’Ecole de production de Lillers met les jeunes en condition

L'EP2B forme 12 jeunes, âgés de 15 à 18 ans, au métier de conducteur d’installations de production. L'EP2B forme 12 jeunes, âgés de 15 à 18 ans, au métier de conducteur d’installations de production.

Face aux métiers pénuriques de l’usinage, l’agglo de Béthune-Bruay a décidé d’agir. Depuis décembre, la ville de Lillers accueille 12 jeunes de 15 à 18 ans au sein de l’EP2B, une école de production.

L’annonce avait été faite avril dernier par la ministre de l’industrie Agnès Pannier-Runacher. Huit mois plus tard, c’est chose faite : la 41e école de production du pays, la 6e des Hauts-de-France, a ouvert ses portes à Lillers. L’EP2B - « Ecole de production de Béthune-Bruay » - accueille sa toute première promotion depuis décembre dernier. Elle compte 12 jeunes, âgés de 15 à 18 ans, qui obtiendront dans deux ans leur CAP conducteur d’installations de production.

Encadrés par un professionnel, les élèves produisent des pièces commandées par des entreprises industrielles régionales partenaires de l’EP2B. « Nous recevons tous les matins leurs bons de commande. Des commandes réelles. On devient le sous-traitant de ces industriels », raconte le directeur de l’établissement, ex-salarié d’Aquarese, Nicolas Gontier. « Pendant leur scolarité, les élèves effectueront plusieurs semaines de stage en entreprise. L’objectif est évidement qu’ils soient embauchés une fois diplômés ».

25 heures dédiées à la production

Chaque semaine, l’EP2B consacre deux tiers de l’emploi du temps de ses élèves à la production, le reste aux enseignements généraux. Leur terrain de jeu : un atelier de 350 m2, ouvert dans un ancien garage Peugeot, équipé d’un parc d’une dizaine de machines et de mobilier pour un investissement global de 400 K€.

En juillet, l’EP2B s’installera dans ses locaux définitifs à Bruay-la-Buissière. A terme, elle formera trois promotions d’une dizaine d’élèves chacune. L’an prochain, l’EP2B investira environ 350 K€ dans de nouvelles machines. Sous l’égide de la Fédération Nationale des Ecoles de Production, l’école régionale réalisera environ 1,3 M€ d’investissement sur trois ans, dont une partie fiancée par ses partenaires tels le Fonds Social Européen, Totale Energie (900 K€), l’agglo de Béthune-Bruay, la Région ou encore Bpi (200 K€), à travers le plan de revitalisation adopté suite à la fermeture de Bridgestone.

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