Alexandre Saubot, DG dHaulotte Group : « Lempilement et la sédimentation des règles ont rendu le dialogue social trop compliqué »
Le négociateur du Medef autour du dialogue social Alexandre Saubot (photo) participait ce lundi à Entreprises et Cités à une rencontre avec des dirigeants régionaux. Le patron d'Haulotte Group (1500 salariés) sest notamment exprimé sur les effets de seuil des entreprises. « Nous avons 2,5 fois plus dentreprises à 49 salariés quà 50. Le passage de ce seuil implique le respect de 35 obligations supplémentaires ! », déplore-t-il. Le sujet, remis sur la table du gouvernement alors que ce font encore attendre les effets du choc de simplification ne manque pas danimer le syndicat des patrons. « Tout ce qui va vers la libération des verrous va dans le bon sens », plaide Frédéric Motte, président régional du Medef.
"Faire autrement et mieux"
Côté dialogue social, Alexandre Saubot pointe du doigt un système contraignant. « Chez Haulotte, nous avons eu 180 réunions obligatoires » comptabilise celui qui prône un nouvel espace de liberté pour les entreprises « non pas pour faire moins, mais plus et mieux ». En dautres termes, il invite les pouvoirs publics à assouplir le cadre du dialogue social en laissant le soin aux chefs dentreprise et aux salariés de lorganiser ensemble. Selon lui, « lempilement et la sédimentation des règles ont rendu le dialogue social trop compliqué ». Il souhaite ainsi mettre une cur des débats une problématique : « Comment peut-on, tout en respectant un certain nombre de grands principes, créer un espace de liberté pour lorganiser dans lintérêt de lensemble des parties ? ». « Je suis un grand défenseur du dialogue social, je dis juste que lorsquil est complètement formalisé, déshumanisé et réglementé, cela coûte une énergie et un argent considérables pour un résultat non satisfaisant pour les deux parties. En redonnant un espace de liberté, on en fait un outil de compétitivité et de développement ». Le négociateur porte lidée de la nécessité dun cadre en labsence daccord mais surtout quen cas daccord avec la majorité des salariés, les chefs dentreprise puissent faire « autrement et mieux ». Il sera jeudi à la prochaine réunion de travail avec les syndicats pour une négociation qui sannonce tendue.
J.D.
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