APRC Group veut investir 150 M€ pour faire décoller le fret aérien

Albert. Le Lyonnais a signé l'acquisition de terrains jouxtant l'aéroport d'Albert-Picardie. Pour y construire 140 000 m2 dédiés au fret aérien.

Alors que l’activité aéronautique peine à redécoller après des mois de crise, le ciel s’éclaircit sur le territoire d’Albert-Méaulte, historiquement spécialisé dans le secteur. Début janvier, le spécialiste lyonnais de l’immobilier d’entreprise APRC Group a conclu avec le syndicat mixte de l’aéroport Albert-Picardie l’acquisition de 4 hectares et l’occupation de 10 hectares du domaine public, en proximité directe de la piste. Au total, APRC Group compte investir 150 M€ sur le site pour y construire 140 000 m2 d’infrastructures logistiques et « les ouvrir aux grands noms du secteur, ainsi qu’à leurs fournisseurs et aux assembleurs», explique Karim Abdellaoui, président d’APRC Group. Ce dernier est convaincu que cet aéroport a vocation à devenir l’une des toutes premières infrastructures dédiée au fret dans l’Hexagone. Argument principal ? Le positionnement géographique de la piste, à proximité de Roissy, aujourd’hui saturé, et au cœur d’une des zones économiques les plus actives d’Europe, à quelques encablures du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou des Pays-Bas. Des arguments depuis longtemps répétés dans les stratégies de marketing territorial des collectivités, sans qu’on en mesure les réels effets. Sauf que le facteur environnemental a changé la donne, les entreprises surveillant désormais leur bilan CO2 comme le lait sur le feu.

C’est pourquoi APRC imagine une activité « zéro carbone » grâce à des entrepôts à haute valeur environnementale et des transports mixtes, mêlant hydrogène et biocarburants. «Cela répond à une demande de nos clients», confirme le président. Selon les prévisions des partenaires, le dépôt des permis de construire interviendrait d’ici quelques semaines pour un démarrage des travaux au second semestre. Ils devraient s’étaler sur trois ou quatre ans et permettre, selon le groupe APRC, la création d’au moins 600 postes sur le site, auxquels s’ajouteront autant d’emplois indirects.