Après le LBO, l’'heure est au développement d'’EGT

« Nous étions convaincus que notre association nous amènerait à une réussite. Qu’'un plus un égale trois ». Depuis octobre 2011, Samuel Skrypczak et Christophe Picard ont sauté le pas en rachetant EGT. Amis de longue date depuis leurs études à Polytech Lille, ils empruntent d'’abord des chemins différents. Après de belles carrières en tant que directeur Atlantique de Schneider Electric pour Christophe Picard et directeur de trois entreprises et d'’une usine en Europe pour ITW Industry (fixation métallique pour le bâtiment) pour Samuel Skrypczak, les deux quadras se trouvent à une période charnière de leur vie professionnelle. « On s’'est senti prêt grâce à notre expérience en management et en gestion » se rappelle Christophe Picard. Nordistes d'’origine, ils souhaitent revenir dans leur région natale en reprenant une entreprise dans un domaine technique du bâtiment. Un cahier des charges qui les conduit à se tourner vers les experts-comptables en janvier 2011. Ils identifient quatre entreprises. Mais EGT attire particulièrement leur attention. Cette société d’Etudes de Gestion des Travaux réalise l’'aménagement de boutiques commerciales et d'’espaces tertiaires. Ils rencontrent l’'ancien dirigeant en avril et reprennent officiellement l’'activité six mois plus tard. Soit 10 mois pour boucler l'’affaire notamment grâce à l’'accompagnement par le réseau Hainaut Entreprendre et Valenciennes Initiatives dont ils sont lauréats. Une récompense qui leur a permis d’obtenir des prêts d’'honneur pour financer la reprise. Ils ont également bénéficié d’'un accompagnement du cédant durant les trois premiers mois. « Essentiel pour vraiment établir la liaison », remarque Christophe Picard. Un passage de flambeau réussi selon lui : « nous buvions encore une coupe il y a peu !» Actionnaires à parts égales d'’EGT avec 17% d’'apport personnel, le financement par LBO s’'est imposé à eux, pris en charge par Oséo pour un tiers et le Crédit du Nord pour l’'autre part.

Dynamisme commercial

Pour relancer l’'aventure, ils gardent les quatre salariés « une équipe jeune, expérimentée et très impliquée » et misent sur un nouveau dynamisme commercial pour étendre leurs nombre de références, dont Jeff de Bruges, Yves Rocher, Nocibé ou encore Armand Thierry font déjà partie. Stratégie efficace puisque deux collaborateurs ont été recrutés en 2012. Et ils envisagent de pousser leur effectif à 15 personnes d'’ici deux ans, avec parallèlement l’'accroissement de l’'activité d’aménagement de bureaux au Nord de Paris. Une ambition dopée par une croissance de 7 % en un an pour 4,6 M€€ de CA en 2012 et récompensée en novembre dernier par le prix spécial de la reprise du concours national Talent de l’'essaimage. Et pour asseoir un peu plus leur ancrage et leur nouvelle société, Samuel Skrypczak et Christophe Picard ont prévu l’'acquisition de leurs propres bureaux en avril 2013. 270m2 au cœœur de Valenciennes pour un déménagement en avril 2013.

Julie Dumez