Le fabricant de mobilier Majencia bientôt sous pavillon polonais ?

Trois groupes sont candidats à la reprise du fabricant, spécialiste du mobilier de bureau et d'aménagement d'espaces tertiaires, en redressement judiciaire depuis le mois de mars. Parmi eux : celle du polonais Nowy Styl est jugée très solide.

Publié le 17/04/2019 par Equipe Eco121 / Lecture libre / Temps estimé: 2 minutes

Trois groupes sont candidats à la reprise du fabricant, spécialiste du mobilier de bureau et d'aménagement d'espaces tertiaires, en redressement judiciaire depuis le mois de mars. Parmi eux : celle du polonais Nowy Styl est jugée très solide.

Tout espoir n'est pas perdu pour Majencia, le spécialiste français des meubles de bureau et de l'aménagement d'espaces tertiaires. Placé en redressement judiciaire depuis le mois de mars, le groupe a fait l'objet de trois offres de reprises, dont deux émanant des groupes français Vinco et Mobidécor. La plus "solide", selon Vincent Gruau, le Pdg de Majencia, a été émise par le groupe polonais Nowy Styl, l'un des leaders européens du secteur, qui réalise plus de 300 M€ de chiffre d'affaires. Une fois le passif – 30 M€ environ - apuré par la justice, celui-ci est prêt à injecter 20 M€ pour relancer l'activité, désormais concentrée sur les sites de Noyon (Oise) et Bressuire (Deux-Sèvres). Son plan épargnerait en grande partie les effectifs du groupe, en ne prévoyant qu'une cinquante de suppressions d'emplois sur un total de 315 postes. A Noyon, 10 emplois seulement sur 110 disparaîtraient. Il faut dire que, dans ses tentatives de redressement, la direction de Majencia a déjà réorganisé son outil de production. L'usine de Guise (Aisne), spécialisée dans la fabrication d'armoires métalliques, a notamment été filialisée pour être cédée. Un repreneur est toujours candidat à la reprise de ce site.

Délais de paiement

Par le passé, Majencia a déjà traversé des zones de turbulences. Les sites picards, qui appartenaient alors à la firme hollandaise Samas, ont échappé à la fermeture grâce à l'intervention de Vincent Gruau, alors directeur général de la filiale française. Depuis, il avait lancé la marque Majencia et avait diversifié l'activité, dans le conseil et la conception d'espaces tertiaires. Cette stratégie s'est finalement échouée sur des problèmes de trésorerie liés à l'allongement des délais de paiement des grands comptes, clients du groupe. Des déconvenues auxquelles sont confrontées de trop nombreuses ETI, en dépit de la loi de modernisation de l'économie. La décision du tribunal de commerce de Nanterre sera rendue le 9 mai prochain.