McCain : l'enjeu de la proximité

Qui ne connaît pas McCain, le champion mondial canadien des frites surgelées et des produits préparés à base de pommes de terre qui produit plus d’une frite sur quatre consommée en France ? Mais a-t-on conscience de l’outil industriel développé dans notre région depuis 1981 ? C’est cette année-là que le groupe ouvre sa première usine française à Harnes (62), confortée d’une deuxième ligne en 1986 et d’investissements complémentaires en 2017.

Aujourd’hui, le site fait l’objet d’un nouveau projet majeur, baptisé Zénith, portant sur près de 300 M€ en deux phases. Il s’agit notamment d’augmenter les capacités de production, mais aussi de d’améliorer la capacité de conditionnement, de triage et de stockage, de renforcer la performance énergétique et d’améliorer les conditions de travail des 400 salariés. Le groupe est également présent à Béthune (62), à Villeneuve-d’Ascq (59) (250 personnes) avec son bureau et son centre de R&D européen et dans la Marne à Matougues (51) avec un troisième site industriel ouvert en 2001.​

Agriculture régénératrice

Le choix de miser à nouveau sur Harnes pour ce virage structurant témoigne de la confiance renouvelée d’un leader mondial envers un site européen devenu central dans son dispositif industriel, le marché français étant le plus important en Europe. Cet investissement consacre l’ancrage de McCain sur le territoire : le groupe canadien a l’ambition defaire de ses sites de production en France des références en matière d’excellence industrielle et d’anticiper les besoins futurs du marché français et européen.

« Tous les acteurs clés – équipementiers, fournisseurs, ...- sont implantés dans ce même croissant de la pomme de terre qui s’étend des Hauts-de-France à la Belgique et l’Allemagne », décode Maxime Debrye, directeur du site McCain de Harnes. L’enjeu est essentiel pour un groupe qui produit localement et privilégie le circuit court, contrairement à d’autres acteurs industriels. McCain privilégie la proximité à tous les maillons de la chaîne : d’abord une relation étroite avec ses 800 agriculteurs partenaires de long terme, qu’il accompagne vers des pratiques de l’agriculture régénératrice. Mais aussi à travers la gestion des déchets : les papiers-cartons sont traités par Paprec, à 200 mètres, les boues de la station d’épuration partent chez Ramery à 500 mètres. Plus largement, le groupe est connecté aux autres industriels de la zone pour mutualiser ce qui peut l’être, en lien étroit avec la communauté d’agglomération Lens Liévin (CALL).

Le "Pataton"

Le site de Harnes ainsi que le centre de R&D ont aussi pris une place importante dans tout le dispositif européen de McCain. Le premier est capable de produire tous types de produits surgelés à base de pommes de terre, et peut ainsi venir en soutien à d’autres sites du groupe tandis que le second va tester de nouveaux produits et passer à l’échelle à Harnes avant qu’ils ne soient déployés ailleurs. McCain est un acteur mondial mais aussi très soucieux de ses communautés locales. C’est le cas dans la région où les contacts sont noués à tous les étages : avec les écoles environnantes et l’enseignement supérieur (ICAM, ...), le monde associatif (Cravate solidaire, Lazare, banque alimentaire, restos du coeur...), mais aussi les salariés et leurs familles.
McCain a développé depuis quinze ans le « Pataton », autrement dit une campagne de glanage avec les agriculteurs partenaires, les collaborateurs et leurs familles, au profit de la banque alimentaire. « Nous sommes une entreprise familiale de proximité et nous cultivons ces valeurs à tous les niveaux », confirme Maxime Debrye.

Entre empreinte territoriale et rayonnement international

Dans la continuité des études menées depuis 2011, Nord France Invest et KPMG ont souhaité, pour cette 5e édition, mieux comprendre la valeur créée par les entreprises à capitaux étrangers implantées dans la région. Douze dirigeants de filiales de plus de 50 salariés ont partagé leur vision : comment leur présence transforme le territoire et alimente la performance de leur groupe.

Cultiver les talents d’ici, bâtir les compétences de demain

Pour attirer et fidéliser, ces filiales valorisent leurs métiers et s’impliquent dans la formation. En lien avec les structures académiques, elles créent des parcours sur mesure et favorisent la montée en compétence des équipes. Portées par une culture d’entreprise axée sur le bien-être, elles contribuent directement à l’employabilité et à la qualification de la ressource territoriale.

Une empreinte RSE au cœur de leur stratégie

Engagées et convaincues, ces entreprises incarnent une RSE vécue, pas déclarée. Guidées par des dirigeants investis et des groupes moteurs, elles agissent pour un impact durable : économique, environnemental et sociétal. Leur engagement traduit une vision à long terme, fondée sur la responsabilité partagée.

Des sites pilotes au cœur du territoire

Modernes et connectées, ces filiales innovent. Automatisation, digitalisation, développement de produits nouveaux. Si leur R&D est hébergée au sein de leur siège international, ces filiales sont souvent des sites pilotes, où l’on teste avant de déployer à grande échelle. En tirant l’innovation vers le haut, elles renforcent la compétitivité régionale.

Tisser des liens, amplifier les dynamiques territoriales
Leur enracinement ne tient pas au temps, mais aux connexions. Acteurs clés des chaînes de valeur, elles soutiennent des filières, deviennent des pôles d’excellence et irriguent tout un écosystème. Les dirigeants, prescripteurs engagés, participent activement aux réseaux et instances, contribuant à la souveraineté économique et à l’attractivité du territoire.

Ancrées ici, pensées pour le monde
Leur mission : réussir, ici et ailleurs. Fortes de la confiance de leur maison-mère, elles investissent et inspirent. Depuis leur site régional, elles testent de nouveaux modèles, développent des expertises, apportent des références locales et nourrissent le rayonnement global de leur groupe. En tissant le territoire, ces filiales incarnent une réussite locale à portée internationale.