Et si on arrêtait (un peu) de vouloir sortir de sa zone de confort ?

"Si au lieu de fuir notre zone de confort, on apprenait à l'habiter pleinement ? "

Publié le 02/09/2025 par Cabinet QuinteSens / Lecture libre / Temps estimé: 2 minutes

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu cette phrase en coaching, en réunion, en conférence...: “Il faut sortir de sa zone de confort.” C’est devenu un mantra. Presque une injonction sacrée. Comme si rester dans sa zone de confort, c’était... paresseux, voire coupable.

Mais permettez-moi de poser la question : Et si ce n’était pas toujours une bonne idée ? L’inconfort pour l’inconfort, très peu pour moi !

Oui, bien sûr, sortir de sa zone de confort peut être utile. On y découvre parfois des ressources insoupçonnées, des idées neuves, un nouveau souffle. Mais j’ai aussi vu des managers, des dirigeants brillants, se lancer dans des zones d’inconfort... sans filet. Résultat : perte de repères, perte de confiance, et un sentiment d’échec qui n’a rien de formateur. C’est un peu comme vouloir faire du hors-piste sans savoir skier. On part pour la nouveauté... et on finit avec un plâtre. Et si la clé était ailleurs ? Si, au lieu de fuir notre zone de confort, on appre nait à l’habiter pleinement ?

Je parle de cette zone où on est compétent, confiant, aligné. Ce terrain connu, parfois sous-estimé, qui est pourtant notre meilleur levier d’impact. C’est là qu’on affine, qu’on crée, qu’on innove, parce qu’on n’est pas en train de survivre. Je ne dis pas qu’il faut rester dans sa zone comme dans un vieux canapé... mais l’élargir, l’explorer, la faire grandir de l’intérieur, voilà un vrai terrain de jeu. Cultiver sa zone de génie.

Dans mes accompagnements, je vois souvent des leaders qui gagnent en puissance non pas en allant ailleurs, mais en investissant à fond ce qu’ils font déjà bien.

Et là, magie : la confiance revient, la clarté s’installe, et l’envie d’explorer plus loin naît... naturellement. Alors oui, un jour, on sortira peut-être de la zone. Mais pas parce qu’on y est obligé. Parce qu’on y est prêt, et que ça fait sens.

Finalement... votre zone de confort n’est pas un piège. C’est une base. Et elle n’est pas figée : elle évolue avec vous. Alors, et si la vraie audace, c’était d’oser exceller là où vous êtes déjà fort ? Avant d’aller voir ailleurs, devenez incontournable chez vous. Le reste vien- dra. Toujours. Et ce jour-là, vous ne sortirez pas de votre zone de confort, vous l’aurez simplement agrandie. Et vous, où est-ce que vous brillez sans effort ? Et si c’était là, votre prochain défi ?