Automobile : ArcelorMittal Mardyck en route vers l’acier électrique

Dès 2024, le sidérurgiste installera 5 nouvelles lignes sur son site de Mardyck. Celles-ci produiront de l’acier électrique très majoritairement destiné à l’industrie automobile d’Europe. Un projet à plus de 300 M€.

L’automobile se réinvente à vitesse V, la sidérurgie aussi. Avec son projet baptisé « Electryck », ArcelorMittal France prend le virage de l’électrique. A compter de 2024, le sidérurgiste mettra en route sa filière d’aciers électriques sur son site de Mardyck, à Dunkerque. Cette toute nouvelle activité reposera sur 5 lignes de production qui auront, à terme, une capacité annuelle de 200 000 tonnes.

Lesquelles seront en très grande majorité — 80 à 90%, précise Hugues Baudin, directeur du programme Aciers électriques d’ArcelorMittal France — destinées à l’industrie automobile à l’échelle européenne. ArcelorMittal dispose déjà d’une première ligne d’aciers électriques en fonctionnement sur le site de Saint-Chély d’Apcher (Lozère) d’une capacité de 100 000 tonnes par an.

Investissement majeur

Pour lancer son projet Electryck, le sidérurgiste entend poser « a minima » 300 M€ sur la table, avec l’aide de l’Etat dans le cadre de France 2030. « Jamais le groupe n’a investi une telle somme sur le site de Mardyck », indique Hugues Baudin. L’enveloppe alimentera les travaux qui permettront, entre autres, d’extraire les anciennes lignes du site, à l’arrêt depuis 2006 et qui servaient autrefois à la production d’acier pour emballage.

ArcelorMittal fait également le pari du tout digital avec l’installation de cockpits de pilotage 4.0.

Côté emplois, 100 opérateurs assureront en 5 équipes postées, 24h/24 et 7j/7, le fonctionnement des lignes de production. 50 opérateurs ont déjà intégré les effectifs pour suivre leur formation.