Conjoncture : essoufflement de l'économie régionale en mai

L'économie régionale a un peu marqué le pas en mai, selon la dernière étude mensuelle de la Banque de France. L'activité industrielle s'est stabilisée en moyenne, mais avec de grosses variations sectorielles. Les services ont plutôt progressé. Mais le bâtiment recule. Revue de détail.

« En mai, après correction des variations saisonnières, l’activité économique en région Hauts-de-France a montré quelques signes d’essoufflement ». Avec sa prudence habituelle, la Banque de France relève que l'économie régionale s'est tassée en mai. La note de conjoncture mensuelle est toutefois plus contrastée car les variations sont fortes d'un secteur à l'autre mais aussi au sein d'un même secteur.

Côté industrie, la dynamique haussière du mois précédent laisse place à une stabilisation générale. Mais cette tendance laisse apparaître de grandes différences entre une industrie automobile et agroalimentaire en forte croissance, tandis que les secteurs du bois- papier-imprimerie, du textile-habillement-chaussures ainsi que de la métallurgie encaissaient un recul d'activité. La chimie affiche aussi des carnets de commande « très dégarnis » et « les industriels pourraient de nouveau réduire les volumes de production »

Bonne nouvelle toutefois, les industriels observent une nette décrue des prix des matières premières et une stabilisation pour le prix des produits finis. Ils anticipent une légère augmentation de production, davantage due à la nécessité de compenser les congés du mois de mai que pour faire face à un surcroît de demande.

Bonne santé de l'hébergement-restauration

Côté services marchands, le mois de mai aura été globalement favorable, tiré notamment par le secteur de l'hébergement-restauration. En revanche les jours de congé ont pesé sur le secteur des services aux entreprises, par exemple. Un recul qui devrait se traduire par un rattrapage en juin et un niveau vigoureux de demande attendu.

Enfin, le secteur du bâtiment s'est tassé en mai avec un repli constaté dans tous les secteurs, notamment dans le gros œuvre, qui cependant accroît ses effectifs, à l'inverse du second œuvre. Les dirigeants du bâtiment disent attendre une reprise des mises en chantier dans le gros œuvre, une stabilité dans le second œuvre. Dans le domaine des travaux publics, le premier trimestre a connu un fort rebond d'activité, en revanche le deuxième trimestre devait se traduire au contraire par un repli.

 

 

 

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