Dirigeants : l’anticipation, une culture ou une urgence ?

Croissance, compe?titivite?, innovation, financement, simplification, instabilite? fiscale, sociale..., confiance, esprit entrepreneuriat... tels sont les quelques the?mes actuels dans les journaux et revues e?conomiques.
Au sein des entreprises, les respon- sables assistent a? une e?rosion des marges, a? la diminution des chiffres d’affaires, a? l’augmentation des cou?ts, des contro?les. Le dirigeant - face a? cette avalanche d’informations par- fois contradictoires, a? cette se?rie de clignotants de?favorables - se retrouve te?tanise?, abandonne tout projet, pi- lote au jour le jour, retarde les de?ci- sions ne?cessaires et engage sa responsabilite?. Sce?nario catastrophique mais trop fre?quent. Comment l’e?viter ?

L’objectif de de?veloppement de l’entreprenariat e?tait une ne?cessite? : seule l’entreprise est cre?atrice de va- leur ajoute?e, de richesses. Les politiques mises en place ont porte? leurs fruits tant au niveau national que re?gional. Mais favoriser l’entreprenariat doit obligatoirement aller de pair avec « la culture d’anticipation ». Anticiper pour d’une part PREVENIR les risques et d’autre part SAISIR les opportunite?s de de?veloppement. L’anticipation est donc indissociable de la pre?vention, de la de?tection, des potentialite?s et de l'accompagnement.

Ce bref rappel met en exergue que l’accent mis sur la culture d’anticipation ne constitue en rien une ide?e re?volutionnaire. Le le?gislateur depuis longtemps l’a favorise?e tant dans le domaine de la pre?vention - citons : le re?glement amiable, la convocation par le Pre?si-dent du tribunal de commerce, les alertes le?gales, les proce?dures amiables, de sauvegarde... - que dans celui des opportunite?s : le CIR, le CII, JEI...
Si elle n’est pas « une re?volution culturelle », l’anticipation est devenue une urgence. La crise actuelle, ou plus exacte- ment les crises, touchent toutes les cate?gories d’entite?s : micro-entreprises, TPE, PME, ETI, GE, tous les secteurs : prive? (de l’agriculture aux services), public (Etat, collectivite?s, EPIC, EPA) et leurs effets ne sont pas termine?s.
« L’engouement » pour la cre?ation. Aujourd’hui plus de 900 000 auto-entreprises sont de?clare?es ; certes la moitie? est inactive, mais quels que soient la structure retenue, le mode de fonctionnement... l’e?chec est toujours un drame humain, social et un cou?t pour la socie?te? !