Fishcut monte au filet dans l'Arrageois

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Bottes blanches, charlotte et blouse règlementaires, lavage des mains obligatoire. Jean-Pierre Gonda, directeur de Fishcut, nous conduit dans l'espace de production. Froid nordique de rigueur. En ce début d'après-midi, les expéditions se terminent mais une commande de dernière minute est arrivée. Autour d'une des six lignes de production une dizaine des 45 employés s'activent encore. Désarrêtage des filets, découpe au laser, mise en barquette sous vide d'air... 2 800 tonnes de poisson (dont 70% de saumon) sont préparées là chaque année, soit 150 palettes expédiées par jour. Cette production va doubler en 2013. En location à Artoipole depuis 2004, Fishcut érige son nouveau site de production à quelques encablures, sur Actiparc. La surface va doubler elle aussi, à 4 000 m2, et la capacité de production passer en trois ans à près de 6 000 tonnes, avec 20 embauches à la clé.

Autoroute du poisson

Une usine de valorisation de poisson dans les terres ? Le choix peut surprendre. Il est des plus stratégiques pour l'entreprise immatriculée à Boulogne-sur-Mer. La filiale nordiste du Norvégien Hallvard Leroy a tranché pour une implantation le long de l'A1 Paris-Lille, surnommée “autoroute du poisson” tant l'axe est essentiel pour l'expédition de cette denrée à la DLV courte. “Pour livrer Paris, on gagne deux heures, justifie Henri Lapeyrere, Pdg France. Et chaque heure compte.” Les clients sont à 90 % les GMS.
La matière première – pour l'essentiel des saumons prédécoupés en filets ou entiers – provient des cinq fermes aquacoles norvégiennes. En train d'Oslo à Rotterdam puis par camion : six de 22 tonnes par semaine. Pour rendre plus “durables” ces expéditions, les caisses en polystyrène emplies de glace – qui représentaient 20% d'un chargement – ont été supprimés à 90%. Les camions frigorifiques arrivent désormais chargés de saumon en caisses plastiques, qui repartent empilées – un camion remonte pour sept qui descendent. Résultat : l'entreprise a divisé par deux ses émissions carbone depuis 2006, et elle s'épargne le traitement du polystyrène.

Fishcut met en avant la qualité comme la sécurité alimentaire : les fermes, toutes certifiées GlobalGap, sont en pleine mer, les saumons sont vaccinés pour éviter tout traitement antibiotique... Le directeur des deux sites de préparation français – le second, Eurosalmon, est situé près de Lyon – est de surcroît vétérinaire. L'image du secteur ne souffre aucun écart. Leroy produit 150 000 tonnes par an, dont 20 000 sont vendues dans l'Hexagone pour un chiffre d'affaires France de 110 M€. D'Arras, la production est vendue à 20% en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, 10% en Belgique et le reste en national, avec un partage optimal du territoire entre le site nordiste et celui de Lyon. Dans ce maillage, la logistique est cruciale. Arras a joué son atout et remporté la mise.

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