Et vous, quelle cathédrale êtes-vous en train de construire ?

28/06/2023 Tribunes libres

Florence Crombez, consultante et coach Quintesens.

La thématique de la vocation professionnelle m’inspire depuis 30 ans ! Aujourd’hui, ce sujet m’anime quotidiennement dans ma pratique professionnelle.

L’année de mon bac, j’ai reçu un cadeau magnifique. J’ai bénéficié d’un « coaching d’orientation ». Une amie de ma famille, consultante en recrutement, m’a guidée dans ma réflexion de choix d’études post-bac. Cet accompagnement m’a donné des ailes ! Tout d’abord, il m’a permis de faire mon premier choix d’adulte. Il m’a également donné confiance en moi, en sachant que j’étais à la bonne place : dans mes études, puis dans mes premiers postes. Enfin, cela m’a donné envie d’être, moi aussi, un jour, dans cette posture d’accompagnement.

Ce projet est devenu mon activité : permettre aux personnes que j’accompagne de trouver ou retrouver du sens au travail ! C’est bien cela qui m’a toujours animée...

En tant que managers ou dirigeants, quelle que soit notre expertise technique, une de nos responsabilités est de permettre aux collaborateurs de trouver et exprimer le sens qu’ils donnent à leur mission. En les interrogeant à ce sujet, en les écoutant vraiment, ils peuvent ainsi révéler ce qui les anime profondément. Ce sera précieux pour eux-mêmes avant tout. Alors qu’aujourd’hui, souvent, la seule certitude est devenue l’incertitude, j’ai développé la conviction qu’être capable de discerner sa vocation professionnelle est une compétence qui est, et sera, de plus en plus nécessaire. Cela sera aussi extrêmement utile à l’entreprise. Un salarié aligné et cohérent avec lui-même sera fortement motivé. Il sera aussi beaucoup plus créatif.

Redonner du sens au sein de nos organisations viendra donc, avant tout, du réel et sincère intérêt qui sera porté à chaque collaborateur.

*Un homme rencontre trois tailleurs de pierres. Au premier qui travaille mécaniquement sa pierre avec un air sombre et fatigué, il demande ce qu’il est en train de faire ; ce dernier lui répond qu’il taille une pierre. Quand il pose la même question au second qui effectue le même travail, mais de façon un peu moins mécanique, ce dernier explique qu’il taille une pierre pour construire un mur. Il s’approche alors du troisième qui semble heureux, voire radieux, où nulle trace de fatigue ne se lit sur son visage alors qu’il taille une pierre avec exactement les mêmes outils et la même technique que les deux autres. Quand il lui demande ce qu’il est en train de faire, l’homme lui répond avec un large et lumineux sourire : « je suis en train de construire une cathédrale ».

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