Globish, vous avez dit globish ?

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Le français est, dit-on, la langue des diplomates. Encore plus sûrement, l’anglais est la langue des affaires. Pourquoi se convertir à ce regrettable « globish », qui régit les échanges sur la planète aujourd’hui? The Economist classe régulièrement le MBA de l’EDHEC parmi les 5 premiers au monde sur un critère : la diversité - plus de 30 nationalités pour 80 étudiants. Ils parlent effectivement un merveilleux globish, qui permet à tous de se comprendre. La bonne nouvelle, c’est que ces personnes sont attirées par ce programme non seulement parce que l’anglais est la langue de travail, mais aussi parce qu’il est situé en France et que son contenu porte des valeurs françaises. L'autre bonne nouvelle c’est que beaucoup de ces étrangers veulent apprendre ou parfaire leur français, voire s’initier au français des affaires. Bref, il est possible, sans perdre son âme, de faire passer des valeurs humanistes « à la française » en anglais, des personnes qu’autrement nous n’influencions pas.

 

Au demeurant, nos « business schools » se portent plutôt bien dans les classements internationaux. Pourquoi ne pas s’en réjouir, à l’heure où trop de nos industries peinent face à la globalisation ? Et alors même que l’on reproche à notre système éducatif de ne pas exceller dans l’enseignement des langues.
Le changement s’est opéré au prix d’efforts considérables. Au bénéfice de tous, notamment des étudiants, qui peuvent ainsi s’ouvrir des carrières plus nombreuses et plus stimulantes, et de l’emploi, puisque cette transformation a permis d’attirer de nombreux étudiants étrangers supplémentaires en France. L’adoption de l’anglais dans les études de commerce permet aussi de promouvoir la France sur la scène internationale, au plan économique et culturel. Mais une telle mutation place nos écoles face à une concurrence internationale redoutable et établie de longue date. Sans compter que certains pays émergents ont développé leur système éducatif dans des proportions phénoménales. D’ailleurs, le principal classement mondial des universités ne vient-il pas de Shanghai ? Et pour certains de ces pays émergents, comme l’Inde, l’anglais n’est pas franchement une barrière. Alors notre chance pourrait peut-être venir des 120 millions de francophones habitant l’Afrique, dont l’économie devrait fleurir au XXIème siècle. Sauf s’ils décident, pour quelque raison, de commercer comme le reste du monde, en globish... Voire en « globinois » ? 

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