Gravelines : EDF poursuit la modernisation de son parc nucléaire

Cinq arrêts de maintenance sont prévus au programme de la centrale de Gravelines pour 2023. Mais aussi de multiples chantiers de sûreté, de nouvelles installations et un nouveau centre de crise locale.

Pour EDF, en pleine crise énergétique, l’efficacité de son parc nucléaire n’est plus à démontrer. L’an dernier, l’énergéticien a produit 28,2 TWh à Gravelines, soit l’équivalent de 60% de la consommation électrique des Hauts-de-France. « Pour équilibrer au mieux la production d’énergie et la consommation sur le territoire », précise Emmanuel Villard, directeur du site régional, EDF a effectué 84 baisses de charge à la demande du gestionnaire du réseau RTE.

Côté maintenance, 4 arrêts (rechargement de combustibles, visites partielles et décennales) ont été effectués. Ceux-ci font partie du « programme industriel » de Gravelines, également appelé le grand carénage. Lequel représente 4 Mds€ entre 2014 et 2028. « L’objectif est de s’approcher du niveau de sûreté des réacteurs dernière génération », complète Emmanuel Villard. EDF a également mené plusieurs chantiers en 2022. A l’instar de la construction de circuits de refroidissement des installations du site ou encore le remplacement d’un tambour filtrant l’eau de mer.

Cette année, outre les 5 arrêts de maintenance prévus, la construction de la protection périphérique anti-inondation — chantier post Fukushima — suivra son cours. Tout comme celle d’un réservoir d’eau de 5 000 m3 et de quatre puits de 20 mètres de profondeur. EDF annonce également la construction d’un nouveau centre de crise locale voué à remplacer l’actuel. Il permettra de loger 70 équipiers d’EDF au sein de 1 000 m2, pendant 15 mois et en toute autonomie (eau, énergie, nourriture…).

Grâce à ses 6 unités de 900 MWe chacune (actuellement, cinq sont en activité), la centrale de Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe de l’ouest en puissance installée. EDF y emploie 1 800 personnes.