Himber vend sa matière grise jusqu'en Chine

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Une pépite très discrète à la renommée internationale. Himber Technologies est née en 1992 à l'initiative de Joël Himber, qui la cède en 2006 à Jean-Marie Ridez, 37 ans au- jourd'hui. Une deuxième vie commence alors pour l'entreprise qui " conçoit et fabrique des machines de production qui n'existent pas ". Une Pme qui a depuis doublé son chiffre d'affaires – le dirigeant ne communiquera pas le chiffre – et son effectif. Son secteur d'activité ? Elle n'en a pas. Biomédical, automobile, agroalimentaire... Jean-Marie Ridez lui revendique la qualité de généraliste, avec la capacité d'emprunter de l'ingénierie à un secteur pour l'adapter à un autre. Sa force : l'innovation. La moitié des 30 salariés sont ingénieurs ou techniciens de haute volée. Arts et Métiers, Icam, Cnam... Mais ce qui intéresse le jeune dirigeant, ce sont des profils, des gens ingénieux et créatifs, "pas des bouts de papiers". Des diplômes d'ingénieur, il en a lui-même deux, dont un obtenu à Dresde. Mais ce qu'il met en avant, c'est son équipe. Au point de ne pas vouloir apparaître sur la photo. "C'est l'entreprise de tout le monde et tout le monde doit la faire évoluer."

Manier le boulon

L'innovation ?Elle est à chaque point de la chaîne. Dans la manière d'étudier, de mettre au point, de fabriquer tout en maîtrisant les coûts et en optimisant l'ergonomie. " On part d'une page blanche et on s'engage sur les résultats ". Mécanique, électricité, automatisme, informatique industrielle, robotique, laser... les compétences sont mobilisées selon les besoins. Sur chaque commande, un responsable ingénieur maîtrise toute la chaîne, jusqu'au test grandeur réel avec le produit du client. " Et chaque intervenant doit savoirseremettreenquestion ". Même les monteurs mécaniciens sont ingénieurs. D'ailleurs, la recherche est appliquée et il faut savoir manier le boulon. Résultat : " on ne fabrique que des machines qui marchent, ou alors on dit non. "

Les clients d'Himber Technologies vont de la Tpe de deux salariés au groupe de 80 000 personnes. L'entreprise propose aussi de " l'externalisation de méthode ". Son expertise est sollicitée sur des problématiques aussi variées que l'ergonomie d'une machine ancienne ou la stratégie à déployer pour éviter de délocaliser. Jean-Marie Ridez évoque une relation de partenariat. Son bureau d'études a été primé en 2009 au Midest pour son développement d'un nouveau procédé de fabrication de tables de ping-pong pour Cornilleau : le nouveau schéma industriel automatisé beaucoup plus performant a permis au leader européen de gagner en productivité et en qualité, et d'écarter toute délocalisation.

Capter des affaires

Même si l'innovation technologique est son métier, son entreprise ne dépose pas de brevet. " Les brevets appartiennent à nos clients ". Sauf quand elle développe ses propres projets, comme celui qu'elle mène pour " plusieurs millions d'euros " avec le pôle de compétitivité Aquimer et six partenaires industriels de l'agroalimentaire, baptisé Searet. Oséo accompagne indéfectiblement l'entreprise, qui exporte 20 à 40% de son chiffre d'affaires au Brésil, au Mexique, en Inde, en Iran, en Turquie ou en Chine. L'Empire du Milieu est une relation de longue date, et c'est le développement majeur à venir. " Nous nous associons avec un Chinois que nous connaissons depuis dix ans, et nous y créons un outil de production pour capter des affaires sur place. Un collaborateur est actuellement en Malaisie pour monter le projet ". Silence sur l'investissement, la partie industrielle n'est pas encore formalisée.
Pour être en phase avec son développement, l'entreprise doit quitter ses locaux peu adaptés pour emménager en 2012 dans ses meubles : 3 500 m2 sur la zone de Landacres, pour " 2- 3 M€ d'investissement ". Un écrin à sonimage,quidoit" améliorerla qualité de vie ". Dix embauches sont programmées dans les trois ans. Des profils toujours très matière grise.

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