Immobilier en région : les prix à la baisse

Appartements anciens : Lille se positionne à la troisième place des villes les plus chères de province derrière Nice et Lyon avec un prix à 2 933€/m2 soit une progression de 137,5% sur dix ans. Les villes de la métropole lilloise (Marcq-en-Baroeul, Lambersart et La Madeleine) restent les secteurs les plus chers dans le Nord. Dans le Pas-de-Calais, la palme revient au secteur de Condette-Neufchatel-Le Touquet (4 556€ m2). Mais dans le département la tendance des prix est la baisse (2 540€/m2) notamment dans le Calaisis (– 3,8%), l’arrondissement de Béthune (-3%) et Arras (-2%) où les notaires constatent dans cette dernière un nombre important de biens à vendre d’où une saturation du marché.

Appartements neufs : Dans le Nord, le scellier a dopé les ventes dans l’arrondissement de Lille (hors Lille) avec une concentration de 63% des transactions pour un montant moyen de 3 371€ le m2. Lille est toujours la plus chère à 3 735€/m2 contre 3 390€/m2 pour le département. Dans le Pas-de-Calais, la zone Condette-Neufchatel-Le Touquet atteint des prix record à 6 255€/m2 contre 3 526€ en moyenne pour le département.

Pour les maisons anciennes, en un an, l’évolution des prix de ventes est négative, en deçà de la moyenne française. Pour acquérir une demeure dans le Nord (-1,2%), il faut compter en moyenne 168 200€ contre 149 700€ dans le Pas-de-Calais (-1,7%). Les prix tendent également à la baisse dans le Valenciennois (-4%), dans le Douaisis (-2,2%) et dans le Dunkerquois (-1,1%). Lille et l’arrondissement d’Hazebrouck évoluent quant à elles à la hausse (respectivement 4,5% et 2,8%). Dans le Pas-de-Calais, les prix sont nettement à la baisse notamment dans les secteurs d’Arras (-2,4%) et de Saint-Omer (-2,7%). Lens profite en revanche de sa proximité avec Lille et voit une évolution 6,5% en un an du prix de vente moyen.

Le prix des terrains à bâtir est en baisse (-2,9% en un an) dans le Nord mais restent plus chers que dans le département voisin (59 700€ contre 76 300€).

Maître Véronique Dhôtel, présidente du Conseil régional des notaires (photo) note « une baisse sensible de l’activité au dernier trimestre » tant en termes de volumes que de prix. En cause, le changement de fiscalité et la disparition du dispositif scellier qui rendent méfiants les investisseurs. Aujourd’hui, les acquéreurs ont repris la main mais les primo-accédants ont de plus en plus de difficultés malgré des taux d’intérêts faibles. Et le dispositif Duflot ne va peut-être pas faire bouger les cartes avant au moins deux ans : « pour l’heure, on est dans l’expectative » souligne Maître Philippe Delattre, notaire à Douai. J.D.