La SMENO fête ses 50 ans avec un nouveau modèle économique

"Nos cinq dernières années ont été beaucoup plus agitées que la moyenne », expose Joël Dockwiller, directeur général de la SMENO "Nos cinq dernières années ont été beaucoup plus agitées que la moyenne », expose Joël Dockwiller, directeur général de la SMENO

Privée de sa mission initiale de gestion déléguée de la sécurité sociale pour les étudiants, la SMENO se reconvertit depuis cinq ans. Elle ne manque pas d'ambitions malgré des moyens réduits.

 

Née il y a 50 ans d'un projet altruiste de quelques étudiants, la SMENO est devenue au fil des années un acteur significatif dans la gestion des dépenses de santé pour les étudiants. Elle gérait alors des flux financiers considérables. Mais en 2018, l'Etat a décidé d'en finir avec le régime délégué de sécurité sociale, et a contraint la mutuelle à un retournement spectaculaire. Avec pour première conséquence de passer de 100 salariés à 30 à l'époque (les salariés partants ont pu être transférés dans les caisses de sécurité sociale), et de changer de métier.

L'entreprise, qui demeure un acteur de l'économie sociale et solidaire, fêtait ses 50 ans ces derniers jours. L'occasion de se pencher sur cette mutation à marche forcée. « On aurait pu disparaître comme beaucoup. Nos cinq dernières années ont été beaucoup plus agitées que la moyenne », sourit Joël Dockwiller (photo), directeur général de la SMENO. « Nous sommes une entreprise plus jeune, plus agile et plus entreprenante ».

Concrètement, la SMENO propose désormais des assurances complémentaires et des assurances à l'international, auprès d'environ 10 000 étudiants. Elle gère aussi un parc de logements qu'elle a acquis depuis 10 ans, soit 150 logements dans la métropole lilloise. Elle pilote aussi des actions de prévention auprès des jeunes (alcool, stupéfiants, violences sexuelles, écrans). Au total, la SMENO a pu réaliser l'an dernier un chiffre d'affaires de 3,5 M€, dont 800 K€ comme bailleur.

Quelle perspective à horizon 3-5 ans ? « Nous allons défendre nos parts de marché en contrat de santé individuelle, que nous allons développer par les réseaux de courtiers et les distributeurs », table le directeur général.