L'autorité anglaise de la concurrence met MyFerryLink en danger

L'autorité britannique de la concurrence vient de mettre en demeure la compagnie MyFerryLink d'interrompre pendant deux ans son service de ferry vers le Port de Douvres, avec prise d'effet dans les six mois. Autant dire que cette décision de la « Competition Commission », au motif d'une position excessive d'Eurotunnel sur le détroit, menacerait de mort la toute jeune compagnie. Née sur les restes de SeaFrance, dont les bateaux ont été acquis par Eurotunnel, la SCOP emploie 533 salariés, et représente déjà 9% des part du fret transmanche et 6% du trafic passager. 

Un arbitrage franco-britannique ?

Frédéric Cuvillier, ministre des transports, conteste les arguments britanniques, estimant au contraire que la nouvelle compagnie crée une concurrence supplémentaire, ce qu'a d'ailleurs acté l'autorité française de la concurrence. Résultat : deux autorités de la concurrence tiennent des positions radicalement opposées, créant « une situation inédite », selon le ministre boulonnais, qui dit le gouvernement « attentif aux recours que la compagnie MyFerryLink pourrait décider d’introduire ». "Il va se rapprocher des autorités britanniques pour examiner les possibilités d’une procédure commune d’arbitrage entre les décisions des deux autorités de la concurrence », indique Frédéric Cuvillier.

 De son côté, le maire UMP de Calais, Natacha Bouchart, appelle à une table ronde à Calais mardi.

OD