Le Monde a? l’endroit, parenthe?se inattendue dans le business

RTT, journe?es off et conge?s ne font pas partie de votre vocabulaire de workaholic. Quelques jours pour vous dans votre agenda de dirigeant surbooke?, vous en re?vez sans jamais vous l’autoriser. C’est le concept de Fre?de?rique Caron, cre?atrice en avril 2013 de la socie?te? Le monde a? l’endroit. Avec un investissement modeste centre? sur la communication, elle mise sur de belles rencontres entre des personnes qui feront de?- couvrir leur me?tier aux de?cideurs, et vice-versa. Charpentiers de marine, pe?cheurs aux moules, marai?chers, les patrons enfilent, le temps d’une journe?e, bleu de travail ou k-way pour une sorte de « vis ma vie ».

Forte d’une carrie?re dans l’e?ve?nementiel et d’animatrice du Club Gagnants, cette Dunkerquoise, fille d’entrepreneurs, avait dans ses ge?nes l’envie de monter sa boi?te. « Il me fallait un concept qui ait du sens, au- quel j’appliquerais un mode?le e?conomique », lance cette passionne?e de de?veloppement personnel. Elle se tourne alors vers la CCI Grand Lille et re?alise la formation « 5 jours pour entre- prendre ». Mais, c’est pousse?e dans ses retranchements, apre?s de longues heures de marche, (elle a relie? Ge?rone et Barcelone a? pied !) qu’elle se de?cide. Bas les masques avec Le monde a? l’endroit : les dirigeants pourront « e?tre » une journe?e et se
de?connecter de leur quotidien. « L’innovation re?side sur l’authenticite? et la capacite? de nous reposer au niveau cognitif. Dans Le monde a? l’endroit, on ne calcule plus, on se laisser aller », de?finit la quadra qui commence a? attirer des entreprises bien de?cide?es a? troquer leur formation contre ses services.
Une « parenthe?se inattendue » de?clinable entre collaborateurs ou avec ses clients, loin de la traditionnelle loge de stade de foot. Ce la?cher prise insolite a de?ja? se?duit Pierre-Louis Caulliez, dirigeant d’Arsenal. « J’ai pris le large a? trois occasions dont une avec mon e?quipe, ide?al pour la cohe?sion. Avec cette expe?rience hors du commun, j’ai recharge? mes batteries et pris du recul avec au retour, le sentiment d’e?tre parti depuis longtemps. Encore faut-il oser!»
Julie Dumez