Les bijoux Victoria brillent à nouveau
Croix. Après le coup d'arrêt du printemps 2020, la société de vente directe de bijoux s'est digitalisée à toute allure, avec un rebond immédiat.
Nathalie Graevenitz n'oubliera pas de sitôt 2020. Non pas tant pour le recul d'activité de 37% lié au choc du confinement au printemps, qui a mis provisoirement à terre le modèle commercial de son entreprise Victoria France, spécialiste de la vente de bijoux en réunion. Mais pour la mutation ultra-rapide que la société a su engager pour recouvrer santé et croissance. « Cela faisait des années que je voulais des outils digitaux, mais ça traînait », décrit la directrice générale de la filiale française de ce groupe belge. Aussi, rien n'était prêt quand la Covid s'est invitée dans le paysage.
Au prix d'un travail intense au siège de Croix (soit 46 salariés), l'entreprise s'est dotée en très peu de temps d'un catalogue interactif, d'outils digitaux nombreux, de prise en main des réseaux sociaux et de formation pour les 8 000 conseillères de vente, à travers des webinaires. La société a aussi mis au point une « pochette nomade » de quelques bijoux très choisis permettant de mettre en avant les coups de cœur de la conseillère.
La société a accusé le coup dans le bilan d'activité de 2020 (45 M€ de ventes contre 60 M€ espérées), mais la baisse de régime ne reflète pas le très fort rebond de fin d'année. « Nous avons connu une remontada en fin d'année remarquable », souligne Nathalie Graevenitz, qui vise le retour aux 60 M€ dès 2021. Le modèle n'a pas basculé en 100% numérique, mais il conjugue désormais le physique et le digital. Avec parmi les changements le fait que chaque conseillère est désormais dotée de son propre e-shop, pour gérer ses commandes, au sein mais aussi en-dehors des réunions.
Signe d'un rebond puissant, Victoria France a enregistré sur la première quinzaine de janvier pas moins de 527 nouvelles recrues, avec des profils plus digitaux et citadins. « C'est incroyable. On va exploser tous les compteurs ! Je suis très confiante pour 2021 », s'enthousiasme la directrice, pour qui le réseau sera composé de conseillères plus digitales, moins digitales, les unes apprenant des autres et réciproquement.
