Les ETI françaises au crible de Bpifrance

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

BPIfrance suit à la loupe les entreprises de taille intermédiaire, cible stratégique pour nourrir la croissance de notre économie. Dans son enquête de conjoncture de juin 2014, elle notait que 37% relèvent du commerce, du transport et de l'hébergement, 33% de l'industrie et de la construction, et 33% des services. A elle seule, la région Ile-de-France truste plus du tiers des ETI françaises. Près de deux tiers (64%) sont des entreprises à caractère patrimonial (50% au moins du capital détenu par une ou des personnes physiques), et 41% sont familiales.

Bpifrance relève que l'immense majorité compte l'essentiel de ses effectifs en France : 73% y ont la totalité de leurs salariés, même si le tropisme international est assez élevé : 21% des ETI y réalisent plus du quart de leurs ventes, 16% de 5 à 25%. Mais 63% sont très peu mondialisées avec moins de 5% de leur chiffre d'affaires à l'export. Les filiales étrangères des ETI sont pour l'essentiel dans l'Union Européenne (72%), devant l'Asie (39%), l'Amérique du Nord (33%), l'Europe hors UE (26%).

L'enquête Bpifrance notait un indicateur prévisionnel des carnets de commandes sensiblement ou très sensiblement supérieur à la moyenne des ETI dans plusieurs catégories : celles de plus de 500 salariés (+15), celles classées innovantes (+15), celles réalisant plus du quart des ventes à l'export (+ 24) et surtout celles qui emploient plus du quart de leurs effectifs hors France (+ 44), un indicateur qui interroge fortement sur la compétitivité de la France. Ce n'est d'ailleurs pas une coïncidence, les prévisions d'embauche hors de France sont en progression constante depuis trois ans. Les ETI affichent des prévisions de croissance de leurs effectifs mais avec un gros différentiel entre ETI non innovantes et innovantes : les premières affichent un indicateur à +4 pour leurs effectifs à l'étranger et + 8 en France, tandis que les ETI innovantes sont à + 19 pour l'étranger, +16 pour la France.
La dynamique des ETI est attestée par leurs projets de créations de filiales ou de prises de participation : 1 ETI sur 7 a un projet de ce type, sachant que 70% de ces dernières ont déjà au moins une filiale.

 

Il vaut mieux être une ETI qu'une Pme : 70% indiquaient n'avoir rencontré aucune difficulté particulière de financement de leur trésorerie comme de leurs projets d'investissements, 25% notant « quelques problèmes à peu près surmontés ». Seules 5% exprimaient des difficultés majeures de financement.

Interrogées sur les freins au développement, beaucoup mettent en avant la réduction des marges (58% la jugeant comme un frein important), devant le resserrement des conditions d'accès au crédit (22%), le manque de fonds propres (20%), et l'endettement excessif (17%).

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 30/05/2014 Olivier Ducuing Etude

ETI : quelles sont nos spécificités régionales ?

Dans le prolongement des études réalisées sur les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) depuis quelques années, KPMG a rencontré 28 des 82 ETI recensées dans le Nord-Pas-de-Calais. Des ETI qui se distinguent sensiblement de leurs homologues nationales.

Tags: