Leur capteur anti-perte affiche des perspectives vertigineuses

Tout est parti d'un chat furtif : Germe alors dans la tête des trois jeunes frères Lussato l'idée d'un capteur pour le retrouver facilement. C'est le frère scientifique, étudiant à Centrale Lyon alors que les deux autres étaient à l'Edhec Lille, qui transforme la bonne idée en projet d'études, en association avec le CNRS Lyon. Un an plus tard, un prototype de capteur connecté à une application smartphone était au point. Un dispositif fondé sur la nouvelle technologie Bluetooth Low Energy (BLE), permettant une formule alternative très intéressante aux balises GPS : 8 grammes contre 150, pas d'abonnement mensuel, et un prix de 25€ au lieu de 150. « Et le premier à l'avoir testé, c'est notre chat », sourit Bruno. Le capteur permet de retrouver ses clés, sa voiture, ou tout autre objet grâce à son téléphone.

la plus grosse levée sur mymajorcompany

Le projet devient ensuite entreprise avec la double incubation de l'Edhec Lille, notamment en coaching, et de Centrale Lyon. Avec un coup stratégique : le recours à la plateforme de financement Mymajorcompany. « Nous avons demandé 20 K€€ en sachant que nous aurions besoin de plus. Nous comptions sur l'effet de buzz, c'est ce qui s'est produit », raconte Bruno. Les trois frères lèvent 81 K€€ -le plus gros score d'une start-up sur cette plateforme, et obtiennent aussi des sujets sur M6, France 2, France 3, le Nouvel Observateur, suscitant du coup l'intérêt d'une quinzaine de fonds d'investissements et de business angels. Ces derniers prennent au final 15% avec 150 K€€ d'apport. Complétés par 100 K€€ d'emprunts, et autant en aide de BPIfrance, notamment au titre du brevet sur le capteur, baptisé «Wist » protégeant son invention. Le modèle de l'entreprise, basée à Paris, est fondé sur une externalisation maximale, grâce à deux lignes de production localisées chez un partenaire industriel dans le Sud-est. La capacité est d'1,5 million d'unités par an, et elle sera rapidement augmentée pour servir le marché européen. Une deuxième levée de fonds est déjà prévue en fin d'année, tandis que la commercialisation grand public des capteurs a démarré en septembre. Avec des perspectives méteéoriques