Limpression 3D, lubie de geeks ou révolution ?
« Nous serons la première région d'Europe pour la 3D. Nous avons raté le coche pour les nanotechnologies, pas question de rater ce champ du numérique », a déclaré Luc Doublet, président de Nord France Invest il y a quelques semaines. Lui-même ayant prévu d'investir dans le domaine. La communauté dagglo de la Porte du Hainaut a quant à elle mis le sujet à lordre du jour de son salon Made in Hainaut, qui sest tenu les 30 et 31 mai à Wallers-Aremberg. « Dans dix ans, les imprimantes 3D se seront généralisées chez les particuliers, comme Internet. On pourra produire des petites pièces détachées nécessaires à une réparation, mais aussi du textile, des aliments, tout ! », senthousiasme François Mattens, consultant chez Hub Institute. Mais attention, selon lexpert, la technologie pourrait ébranler le commerce. Elle offrirait un choix illimité de produits, une personnalisation, une réduction allant jusquà 60% de prix, une disponibilité quasi immédiate, à domicile, sans transport ni livraison, le tout selon un bilan carbone imbattable. Bref, écolo, communautaire, économique, elle aurait tous les avantages. Encore embryonnaire en France, le phénomène prend de lampleur aux Etats-Unis, le prix des imprimantes 3D basiques a été divisé par deux en 2010, puis en 2011, quand léquipement des ménages a doublé, de 60 000 en 2012 contre 30 000 en 2011.
Économie collaborative
Depuis longtemps exploitée par lindustrie et larmée, la techno progresse. On sait aujourdhui reproduire des organes humains, fabriquer des meubles, des éléments de préfabrication pour le bâtiment. Et les applications seraient innombrables. Le marché de la fabrication des imprimantes reste très américain pour linstant. Selon certains, celui du partage des fichiers les patrons des pièces et produits, tendrait à se généraliser, comme celui de la musique. Reste à savoir si les échanges seront marchands ou de lordre du piratage. « On peut imaginer que le design des chaises Stark soit disponible à la vente sur le net, il est plus probable que les gens se le partage, et quils les fabriquent chez eux », poursuit lexpert. Dans la région, les fablabs fleurissent. Ils permettent à tout à chacun dimprimer son produit sur place, le plus souvent gratuitement. Top Office propose aussi le service depuis début mai dans deux de ses magasins. « Attention, il faudra 10 ou 15 ans avant que lusage ne se généralise, mais les entreprises de la distribution et de la logistique se doivent danticiper le mouvement, sans quoi elles souffriront comme lindustrie du disque en son temps », conclut François Mattens. Dont acte.
Marie Raimbault
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