L'IRD quitte la cote

Thierry Dujardin, le directeur général de Groupe IRD Thierry Dujardin, le directeur général de Groupe IRD

L'IRD, qui n'a jamais fait appel au marché pour se financer, quitte la bourse où seulement 3,5% de son capital est logé, et qui représente une lourde charge administrative et financière.

L'IRD se retire de la bourse. Le groupe financier régional a publié un communiqué annonçant un projet de dépôt d'offre publique de retrait. Groupe IRD compte depuis l'origine un flottant ultra-minoritaire à moins de 3,5% de ses parts. L'offre publique sera conduite au prix de 44,2 € par action, qui représente une prime de 92,2% sur le cours précédant l'annonce. Un prix qui correspond à l'actif net réévalué du groupe au 30 juin dernier, explique Thierry Dujardin (photo), le directeur général. "C'est une valeur qui ne se retrouvait pas dans le cours de bourse", poursuit-il, justifiant cette sortie de la cote comme "un acte de stabilisation de l'actionnariat autour de valeurs et d'ambitions stratégiques communes, un acte de simplification de nos process et une façon de se rapprocher de la valeur effective du groupe"

La décision est d'autant plus logique que l'IRD n' a jamais fait appel au marché pour se financer et n'entendait pas le faire. D'autre part, la présence sur la cote représente un ensemble d'obligations réglementaires croissantes d'année en année, "qui ne correspondent plus du tout à la taille et à la nature de l'IRD"

Techniquement, l'offre passe par le regroupement des actionnaires historiques (96,5% des parts) au sein d'un vecteur ad hoc, la holding IRD & Associés, pour racheter les titres encore cotés. L'objectif affiché est de sortir concrètement de la  cote pour la fin de l'année.  L'actionnariat du groupe IRD est historiquement très lié aux milieux patronaux du Nord. On y trouve entre autres le Medef, l'UIT, le GIPEL, Résalliance, GPI Cité des entreprises, la Caisse d'Epargne, Malakoff Humanis, ou encore Alliance Emploi.