L'IRD signe un cru 2022 record

IRD Invest, au côté du groupe Philippe Ginestet (Gifi), a accompagné le rachat de Grain de Malice, enseigne textile de l’Association familiale Mulliez, par Groupe 106, fondé par deux anciens de la galaxie ; Jean-Christophe Garbino (ex-Dg Kiabi, Jules, Fas IRD Invest, au côté du groupe Philippe Ginestet (Gifi), a accompagné le rachat de Grain de Malice, enseigne textile de l’Association familiale Mulliez, par Groupe 106, fondé par deux anciens de la galaxie ; Jean-Christophe Garbino (ex-Dg Kiabi, Jules, Fas

Marcq-en-Barœul. Le groupe financier d'origine patronale a connu un dernier exercice flamboyant. Le premier semestre 2023 se révèle lui aussi très tonique.

Près de 40 M€ investis (39,4 M€ précisément): c'est le montant historique que la branche capital-investissement de l'IRD aura mobilisé en 2022 au profit de 47 sociétés. Un an plus tôt, l'IRD avait investi 17,1 M€ dans 29 sociétés. Cette performance incarne une année globale record dans toutes les activités de l'IRD : investissement, fusions-acquisitions, immobilier, services.

Si l'investissement a été dopé par la distribution d'obligations relance pour 14 M€, il marque aussi les premiers dossiers du nouveau fonds FE2T Poclain et Proferm. Suivis il y a quelques jours de Grain de Malice (photo).

« L'outil trouve son marché », résume Thierry Dujardin, directeur général de l'IRD. L'activité d'investissement en création et en « primo-développement » a aussi connu une surchauffe (+76%), pour atteindre 4,4 M€. On notera aussi le lancement d'ECTech, pour rapprocher les Pme de l'univers des start up, avec l'entrée au capital d'Euratech, et l'entrée au capital parallèle du start up studio Sparkling. La branche immobilière a aussi bien performé, avec 21,8 M€ décaissés en 2022. L'IRD pilote un parc de 114 000 m2 de bureaux, commerces et autres locaux d'activité. « Et on s'oriente de plus en plus vers des opérations où l'on associe la requalification de friches industrielles, d'autant que le foncier est rare en métropole », pointe Thierry Dujardin. Illustration avec le projet Basic Fit, engrangé en fin d'année et dont le permis de construire vient d'être déposé.

L'activité transmission est quant à elle restée à un niveau habituel, avec dix opérations, soit un périmètre de 500 emplois et 37 M€ de chiffre d'affaires.

L'IRD a aussi déployé un nouveau champ d'intervention, Inside RSE. Autrement dit un accompagnement clés en main sur ces thématiques. L'accueil est très favorable et a conduit à des embauches pour multiplier les expertises. « On n'avait pas imaginé une telle trajectoire », reconnaît même Paul Damestoy, directeur général adjoint de l'IRD.

Au final, l'exercice s'est soldé par un résultat net de 8,5 M€ part du groupe, tandis que l'IRD (qui a finalisé sa sortie de bourse) s'est enrichi de 12 embauches.


Perspectives solides 

Pour 2023, les perspectives restent solides. Au premier semestre, le capital investissement a déjà atteint la moitié du chiffre d'affaires annuel. Mais avec plusieurs difficultés de marché car les valorisations restent élevées pour les Pme et ETI, tandis que les fonds commencent à rechigner pour les seconds tours de table dans les start up et les entreprises en création. Autre élément saillant: la hausse des taux pèse désormais sur les dettes des personnes physiques et réduit les rendements pour les investisseurs.

Hormis ces bémols, l'IRD est toujours à la manœuvre avec la création d'une nouvelle foncière, Avenir & Territoires n°4, mais aussi un second fonds IRD Entrepreneurs, le premier étant arrivé en fin de phase d'investissement. « Et on a quelques autres projets dans les tuyaux, mais il est trop tôt pour en parler», confesse Thierry Dujardin