Logistique : Blondel croque Sobotram

Saint-Quentin. Avec cette grosse croissance externe, le groupe régional de logistique et de messagerie franchit le cap des 300 M€ de CA et des 3 000 salariés.

Rien ne semble plus arrêter le groupe Bondel. A marche forcée, l’entreprise saint-quentinoise multiplie
les opérations de croissance externe, qui lui ont permis de s’imposer comme le principal acteur
indépendant du Nord de la France dans le secteur de la messagerie et du transport. Dernière annonce en
date : le rachat du bourguignon Sobotram, propriétaire de Soboroutes, Berthelard, Dupont Bedu (TDB), et
spécialisé dans la logistique en milieu Seveso «seuil haut».

Au total, cette PME familiale réalise, à partir de son siège de Chalon-sur-Saône, 75 M€ de chiffre
d’affaires pour un effectif de 450 salariés, répartis entre sa flotte et ses 100 000 m2 d’entrepôts
spécialisés.

L’opération est une belle aubaine pour le Picard, qui franchit le seuil des 3 000 salariés et qui atteint les
325 M€ de chiffre d’affaires, « avec deux ans d’avance sur notre plan de développement », se félicite
Grégoire Blondel, président du groupe familial. «Notre croissance doit se construire de manière intelligente et sécurisée. C'est pourquoi nous diversifions nos activités », complète-t-il. Depuis sa création en 1956, Blondel est plutôt spécialisé dans les secteurs de l’industrie - aéronautique, défense, cosmétique, défense, agroalimentaire – et de la grande distribution.

Pour financer le rachat de Sobotram, Blondel a fait appel à ses actionnaires historiques, Crédit MutuelEquity, Picardie Investissement Gestion, Capitem Partenaires et Bpifrance, qui, associés au management, ont permis de boucler une augmentation de capital de 20 M€. « L’objectif est de conserver des marges de manœuvre pour accélérer notre croissance, tout en restant fidèles à notre esprit de PME familiale », indique le dirigeant.

Des projets à l'international

Ce nouveau tour de table permet au transporteur de disposer d’un capital de 100 M€ environ. De quoi lui
permettre de financer ses projets à l’international. Après le Canada, où il a récemment créé une filiale,
notamment pour y accompagner Airbus, Blondel prévoit de se lancer, dès 2023, au Portugal, mais aussi en
Espagne. « Nous allons aussi conforter nos positions en France en construisant des surfaces logistiques
complémentaires à Lens », annonce Grégoire Blondel. Son groupe totalise désormais une quarantaine de
sites, en France, au Canada, au Maroc et en Tunisie. Sa flotte, en pleine mutation grâce à l’acquisition de
véhicules à hydrogène ou électriques, compte désormais 1 800 moteurs environ.