La MEL accueille ses deux premières navettes autonomes

Une expérimentation d'un an démarre ce jour avec deux minibus électriques entièrement automatiques mis en service sur le campus de Villeneuve d'Ascq. Un dispositif potentiellement déployable sur les parcs d'activité de la MEL.

C'est une première nationale : deux minibus automatiques ont commencé aujourd'hui leurs premières dessertes sur une voirie entièrement ouverte, sur le campus de Villeneuve d'Ascq. Il s'agit d'une expérimentation, menée avec l'opérateur Navya, spécialisé en mobilité intelligente, et Keolis, exploitant de Transpole. La MEL va financer ces deux navettes pendant un an pour un coût de 760 K€.

Les minibus, 100% électriques, ont une autonomie de 8 heures environ, pour une capacité de 15 places (14 en réalité puisqu'un agent sera systématiquement présent dans chaque véhicule), et 4 arrêts desservis. La vitesse de circulation est pour commencer extrêmement basse, entre 8 et 10 km/h. Mais les véhicules pourront monter jusqu'à 25 km/h. Ils circuleront toutes les 10 minutes en heures de pointe et 20 minutes en heures creuses. Bardés de capteurs à 360°, ces navettes seront en outre surveillés en permanence.

Damien Castelain, président de la MEL, estime que ce projet porte sur "un des chaînons manquants où il faut de l'expérimentation ». L'élu métropolitain juge que le dispositif, très adapté à la problématique du premier et du dernier kilomètre, pourrait être déployé à terme dans les parcs d'activité de la métropole, tout particulièrement entre la station des 4 Cantons et le parc de la haute borne.

Une métropole nouvelle génération

Fin 2017, nous apprenions sans surprise que Keolis gardait la mainmise sur la concession de service public des transports en commun de la MEL. Et un an presque jour pour jour Transpole dévoile sa nouvelle identité. A partir du 28 janvier prochain, la compagnie deviendra Ilévia, elle lancera son nouveau site ilevia.fr et habillera une partie de la flotte de bus et une rame de tramway aux couleurs de sa nouvelle identité. En parallèle, une nouvelle offre de transports en commun, bâtie sur le transport sur réservation ou encore le covoiturage dynamique, verra le jour.

"Nous souhaitons changer le regard des métropolitains sur l'offre de transports en commun offert par la MEL", indique le Dg de Transpole Gilles Fargier. De son côté, la métropole annonce vouloir accroitre le trafic de ses transports de 18% d'ici 2024 et proposer un réseau plus connecté, à l'image de sa navette autonome.