Patatam va reconditionner 400 emplois à Cambrai

Cambrai. Le spécialiste de la mode en seconde main va créer dans le Nord son plus gros site logistique, dans un entrepôt de 14 000 m2.

 

"Le premier janvier, on a les clés ! On va embaucher à partir de mi 2022 ». Eric Gagnaire dirige la société Patatam, qui pose ses valises à Cambrai, avec 250 emplois dans son escarcelle dès 2023, 400 à terme. Derrière son nom improbable, cette entreprise s'est érigée en deux ans comme le leader européen du traitement de la mode de seconde main en B to B : la collecte, le triage, la qualification et la revente de vêtements de seconde main, très en phase avec les nouvelles tendances de la société. Elle est passée sur la période de 20 salariés à 160 depuis son siège d'Hastaingues, dans les Landes, pour un chiffre d'affaires de 15 M€ en 2021. Déjà 500 points de vente en France et à l'étranger proposent ses vêtements de seconde main, dans la grande distribution comme en distribution spécialisée (Kiabi...). Le marché est extrêmement porteur et Patatam multiplie les implantations tous azimuts, au point d'envisager une croissance météorique les prochaines années : 30 M€ attendus dès 2022 et 60 M€ l'année suivante. Une dynamique exigeante sur le plan logistique. « Dans le sud ouest, on est très loin de tout le monde, avec de longs délais d'approvisionnement des magasins, un gros impact CO2. On a fait le choix du Nord », décode Eric Gagnaire. La société a étudié plusieurs implantations, y compris en Belgique, avant de trancher en faveur de Cambrai. « L'entrepôt (de 14 000 m2) était en parfaite adéquation avec notre métier. et il y a la plateforme e-valley qui nous rassure », explique le dirigeant. Patatam sera locataire mais va investir « 5 à 6 M€ » pour équiper le site d'un dispositif robotisé avec la solution d'Exotec, l'unité étant calibrée pour traiter 1,5 million d'articles par mois. Avec une perspective de forte croissance notamment européenne. « Nous avons la volonté de nous développer en allemagne et en Pologne, on sera en Roumanie avec Cora, avec Auchan en hongrie », précise Eric Gagnaire